Le premier ministre Abdelmalek Sellal reprend ses sorties sur terrain. Il sera le 24 février à Oran et Ouargla. But : célébrer l’anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et contrer l’initiative de l’opposition qui appelle à des marches dans toutes les wilayas. Le Premier ministre animera des meetings en compagnie du Secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd.
Ces sorties interviennent alors que la controverse sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste persiste. Ni le gouvernement ni la population à In Salah, soutenue par l’opposition, ne donnent des signes d’un probable fléchissement dans leur position. Sur ce dossier, rares aussi étaient les déclarations d’Abdelmalek Sellal, qui a préféré rester en retrait. Il a même refusé de recevoir une délégation représentant la société civile d’In Salah.
Le 24 février, « Sellal ne peut que réitérer les positions déjà exprimées sur le gaz de schiste », précise une source à l’exécutif. Explication : « Sellal affirmera encore une fois qu’on est dans une phase d’expérimentation et qu’aucune décision n’a été prise concernant l’exploitation de cette énergie non conventionnelle», poursuit notre interlocuteur. En d’autres termes, aucune nouvelle annonce ne sera faite le 24 février.
L’autre question qui s’impose, qu’est-ce qui empêche le Premier ministre de prendre l’avion le 24 février pour In Salah afin de s’adresser directement à la population ? «Nous avions clairement dit à Sellal, depuis le début de la crise qu’un geste pareil pourrait atténuer la crise, mais personne ne comprend pourquoi il ne l’a pas fait, maintenant c’est trop tard. Les manifestants veulent s’adresser directement à Bouteflika », précise à TSA, Abbas Bouamama, sénateur RND.
Si Sellal a opté pour Ouargla pour célébrer cet anniversaire, l’opposition, elle, regroupée dans le cadre de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique a décidé de descendre dans la rue à travers tout le pays pour se solidariser avec la population d’In Salah. Le déplacement du Premier ministre pourrait constituer justement une réponse à cette mobilisation forte de l’opposition.
