« Le pouvoir a utilisé le FFS pour casser l’opposition »

CNLTD

Le politologue, Rachid Grim analyse les raisons qui ont poussé le FFS à reporter la Conférence du consensus national.

Le FFS a annoncé le report de sa Conférence du consensus national. Est-ce un aveu d’échec du parti ?

Ce report veut dire que le FFS a été baladée par le pouvoir dans un certain sens et aujourd’hui il se retrouve un peu seul sans savoir trop quoi faire. Le FFS avait prévu de tenir cette réunion du Consensus avec les partis du pouvoir. Ces derniers ont donné l’impression qu’ils étaient intéressés et à la dernière minute ils les ont lâchés. Maintenant le FFS se retrouve seul et dans une situation très inconfortable. Il ne veut pas abandonner parce avouer son échec n’est pas faisable. Il veut paraître comme un parti qui va se réorganiser et prendre un peu plus de temps. Mais probablement plus personne n’ira à cette réunion.

Le pouvoir a donc utilisé le FFS ?

Le pouvoir a utilisé le FFS pour casser l’opposition, bien que l’opposition fût cassée depuis longtemps déjà. Ils ont fait croire qu’ils s’intéressaient au FFS pour le faire sortir de l’opposition. C’est une manière de tenter de l’ancrer au pouvoir. Quand la CNTLD a dit que le FFS joue au jeu du pouvoir, le pouvoir le lâche. Le FFS n’est plus crédible. Dès l’instant où il a participé aux élections législatives de 2012 il a perdu toute crédibilité de parti d’opposition. C’est un parti qui a très mal joué et qui a perdu.

On peut donc dire que le pouvoir a réussi à faire échouer l’opposition ?

Le pouvoir a continué à casser l’opposition. C’est une manière d’agir du pouvoir depuis 1991. Il a toujours fait en sorte que l’opposition ne représente rien. Avec le FFS, le pouvoir a réalisé un coup de maître.


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