DÉCRYPTAGE. Transition : les principales initiatives de l’opposition

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Plusieurs initiatives politiques ont été lancées depuis l’élection présidentielle du 17 avril par les partis et personnalités politiques de l’opposition. Des initiatives qui appellent au changement mais qui divergent sur la méthode pour y parvenir.

La CNLTD

La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) a été créée juste après l’élection présidentielle du 17 avril 2014. Elle est composée de plusieurs partis, toutes tendances confondues : MSP, RCD, Ennahda, Jil Jadid, FJD (le parti de Abdellah Djaballah). L’ancien Premier ministre Ahmed Benbitou en fait également partie.

Ses membres ont en commun d’avoir appelé à boycotter la présidentielle d’avril 2014. En mai de l’année dernière, la coordination élabore sa plateforme politique avant de tenir sa conférence nationale le 10 juin à Zéralda avec la participation de nombreux partis de l’opposition, des personnalités, des intellectuels et des syndicats. Sa principale revendication : l’organisation d’une transition démocratique négociée qui doit passer par l’installation d’une instance indépendante pour la gestion d’élections présidentielles anticipées.

L’Instance de concertation et de suivi de l’opposition (Icso)

La création d’une Instance de concertation et suivi de l’opposition (Icso) est l’une des plus importantes résolutions adoptées lors de la Conférence nationale pour les libertés et la transition démocratique, tenue le 10 juin dernier. Outre les membres de la CNLTD, l’Icso est composée du pôle des forces du changement de Ali Benflis et d’autres partis dont l’UDS de Karim Tabbou et personnalités comme Abdelaziz Rahabi.

L’instance tient sa première réunion le 10 septembre dernier au siège du RCD avec la participation de 27 membres. Son ambition : constituer un cadre d’échanges de points de vue et de coordination des actions de l’opposition. Les partis constituant l’Icso ont organisé plusieurs actions sur le terrain à travers le pays. Cette semaine, ils ont appelé à des manifestations, le 24 février prochain, pour la préservation de la souveraineté nationale et dénoncer l’exploitation du gaz de schiste.

La Conférence du consensus national

La Conférence du consensus national est une initiative du FFS. Selon le parti qui n’avait pas participé à l’élection du 17 avril et qui ne l’avait pas boycottée, il s’agit notamment « de définir ensemble les étapes, les instruments et les modalités pour mettre en place un système politique ouvert et édifier une République à la fois moderne, démocratique et sociale ». En juin, le FFS participe à la conférence de la CNLTD. En octobre, il réitère son appel au consensus national et relance son initiative en renvoyant dos à dos le pouvoir et l’opposition avant d’entamer des consultations avec les partis et les personnalités politiques en commençant par une rencontre avec le FLN, le 21 octobre puis le RND.

Une grande partie de l’opposition, déjà rassemblée au sein de l’Icso, rejette l’initiative. Fin janvier, le FLN (qui avait imposé certaines conditions dont la non-remise en cause de la légitimité du président Bouteflika) annonce sa participation à la conférence. Celle-ci se tiendra les 23 et 24 février prochain. « Chaque participant va venir avec sa proposition de sortie de crise, par rapport à la situation du pays. Á partir de là, nous allons évaluer les points de convergence et de divergence et on prendra tout le temps qu’il faut pour aller vers la deuxième phase », avait expliqué Mohamed Nebbou, Premier secrétaire du parti dans un entretien à TSA.


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