« Les initiatives politiques ne sont que des scénarios »

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Mahdi Allalou est le président du parti des centristes algériens (PCA). Il fait partie du pôle du changement présidé par Ali Benflis. Dans cet entretien accordé à TSA, il revient sur les problèmes que rencontrent les partis d’opposition en Algérie.

Vous faites partie de l’opposition et vous l’avez toujours critiquée…

En Algérie, il y a trois catégories d’opposition. Il y a ceux qui sont des marionnettes du pouvoir. Ce dernier les utilise pour atteindre ses objectifs. Deuxièmement, ceux qui s’opposent à des fins personnelles et non pas pour l’intérêt national. Beaucoup d’entre eux ont fait partie du système politique pendant des années puis ils sont passés à l’opposition, en pensant qu’ils vont réussir à réaliser le plus d’intérêts personnels. Finalement, il y a la véritable opposition qui est prête à négocier, et prête à entamer un consensus. Malheureusement le pouvoir ne l’a reconnait pas. Le pouvoir veut toujours négocier avec ses propres conditions. Négocier tout sauf sa légitimité qui est une ligne rouge.

Comment jugez-vous les initiatives proposées, ces derniers temps, par certains  partis d’opposition ?

Toutes ces initiatives qui appellent au dialogue ne sont que des scénarios. Le but de ces initiatives est de diviser de plus en plus l’opposition et de l’empêcher de s’unir. A mon avis une opposition qui n’a pas un programme politique bien clair et une stratégie n’est pas une opposition. Plus de cinquante ans après l’indépendance nous n’avons pas encore une opposition structurée. Notre pays a vraiment besoin de son élite politique.

La véritable opposition – comme vous préférez l’appeler – a raté plusieurs occasions de montrer sa force…

Absolument, l’opposition a raté pas mal d’occasions de se réunir et montrer sa force. A chaque fois qu’il y a des plans qui visent à regrouper l’opposition, le problème du leadership se pose. Apparemment c’est la maladie des Algériens. Tout le monde veut devenir président.

Quelle est la solution ?

Le seul remède à cette situation est le dialogue. Je suis pour le retour aux urnes. L’organisation d’élections libres et transparentes. On doit donner la parole au peuple.


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