Situation dans le Sud : Ennahdha critique les mesures de Bouteflika et le recours aux Conseils ministériels restreints

in salah

Le mouvement Ennahdha ne comprend pas pourquoi des décisions aussi importantes que celle concernant l’exploitation du gaz de schiste soient prises en dehors du cadre fixé par la Constitution. Dans un communiqué publié ce vendredi 30 janvier, le Parti islamiste estime que recourir à un Conseil interministériel restreint et « écarter le Parlement et le Conseil des ministres dans le contexte actuel constitue des signaux très négatifs, aussi bien en Algérie qu’à l’égard de l’étranger».

« Désintégration de l’État »

Ennahdha affirme « qu’au moment où la situation se complique dans le Sud, et alors que la tension sociale était à son comble, les Algériens ont été informés d’une série de mesures prises en dehors du cadre institutionnel clairement défini par la Constitution ».

Pour Ennahdha, cela constitue «un précédent grave » et une preuve des défaillances dans la gestion des affaires de l’État. » C’est aussi, poursuit le communiqué, l’amorce « d’une nouvelle phase caractérisée par la désintégration de l’État et de la société »

Acheter la paix sociale

Ennahdha critique le nouveau découpage administratif annoncé lors du Conseil ministériel restreint de mercredi dernier. Une question qui nécessite un débat national et non un « traitement régional ». Le Parti évoque « une manœuvre politicienne » et une volonté « de marchandage de la part du pouvoir ». « La population d’In Salah a exigé l’arrêt immédiat des travaux d’exploitation du gaz de schiste, une revendication ignorée par le Conseil restreint », fait remarquer Ennahdha. Bref pour ce Parti islamiste, le pouvoir a voulu acheter la paix sociale en sortant du tiroir le plan de création de nouvelles wilayas.


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