C’est un sujet récurrent. Tous les ans, notamment en période estivale, les Algériens se plaignent de la cherté des billets. Á chaque fois, le gouvernement promet de les faire baisser, sans jamais tenir sa promesse. Pourtant, Air Algérie favorise volontairement cette situation dont profitent les deux autres compagnies qui desservent l’Algérie : Aigle Azur et Air France. Comment ? Explications.
Des coûts cachés
Les raisons de la cherté des billets pour les vols à destination ou en partance de l’Algérie sont nombreuses mais l’une d’elles se trouve dans le système de tarification d’Air Algérie. Dans la rubrique « Détails tarif » sur le site internet de la compagnie nationale, on peut en effet constater que le supplément carburant représente toujours le tiers du prix du billet pour le vol sélectionné.
Exemple : pour une place sur un vol Paris-Alger-Paris, le passager paie son billet à 246,55 euros dont 63,74 euros pour « le supplément carburant ». Ce supplément n’a pas évolué. Or, si le montant pouvait être justifié avec un baril de pétrole à 110 dollars, il devient incompréhensible avec un baril à moins de 50 dollars après la dégringolade des prix du pétrole sur le marché international qui dure depuis plusieurs mois.
Autre exemple démontrant une autre incohérence : le passager achetant un billet pour Montréal et celui achetant un billet pour Pékin paient le même montant pour le supplément carburant qui est de 22 000 DA, comme le montrent les captures d’écran.
Aigle Azur et Air France, les deux autres compagnies qui desservent l’Algérie depuis la France, appliquent la même taxe, maintenant les billets à un niveau élevé. Une pratique qui ressemble à s’y méprendre à une entente illicite.
