Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a déclaré, ce jeudi 11 décembre à Oran, que l’Algérie refuse l’ingérence dans ses affaires intérieures, en réponse aux reproches de Bruxelles. « Nous n’acceptons pas l’ingérence des Etats dans les affaires algériennes, ni d’organisations internationales », a indiqué Lamamra, lors d’un point de presse à l’issue d’un séminaire sur la sécurité et la paix en Afrique.
« Plus d’équilibre »
Lamamra, qui répondait à une question sur les déclarations de diplomates de l’UE à la presse algérienne dont TSA, a assuré que l’Algérie « a d’excellentes relations » avec les Etats membres de l’UE et « des contacts de qualité ». « L’Algérie est un grand associé de l’Union européenne, qui a de grands intérêts avec elle », a-t-il dit. « Ces intérêts doivent évoluer vers plus d’équilibre », a indiqué M. Lamamra.
« Des technocrates »
Sans répondre sur le fond, aux reproches des diplomates de Bruxelles sur la gestion de l’économie et la situation politique de l’Algérie, le chef de la diplomatie algérienne a dit qu’« il y a des eurocrates qui se comportent en technocrates ». « Avec la technostructure de l’UE à Bruxelles, il y a une nouvelle direction, un nouveau président et une nouvelle représentante de la politique extérieure avec lesquels nous entretenons des consultations et de bons contacts. Toutefois, il y a aussi des eurocrates qui se comportent en véritables autocrates », a déclaré M. Lamamra.
Le 8 décembre, une source diplomatique autorisée avait dénoncé une ingérence de Bruxelles dans les affaires intérieures de l’Algérie, après les déclarations des diplomates de Bruxelles.