En 2013, le gouvernement a puisé 70,2 milliards de dinars (près d’un milliard de dollars) dans son Fonds de régulation des recettes (FRR) pour financier le déficit budgétaire, qui avait atteint 151,2 milliards de dinars, et maintenir le train de vie de l’Etat. Ce chiffre est contenu dans le dernier rapport de la Banque d’Algérie, dont TSA a obtenu une copie.
Une première depuis la création du FRR
Il s’agit d’une première depuis la création du FRR en 2000. « Si les déficits des années 2009 et 2012 ont pu être financés sans le recours à des prélèvements effectifs sur le Fonds de régulation des recettes (FRR), celui de 2013 en revanche, quoique très faible (moins de 1% du PIB), l’a été avec un prélèvement de 70,2 milliards de dinars sur ce Fonds dont les ressources représentent une capacité de financement appréciable », écrit la Banque centrale dans son rapport 2013 sur l’évolution monétaire et économique en Algérie.
Créé en 2000, le Fonds de régulation des recettes (FRR) est alimenté par les différences entre le prix du pétrole vendu sur le marché et le prix de référence (37 dollars le baril) retenu par la Loi de Finances. En 2013, le FRR s’établissait à 5643,2 milliards de dinars contre 5713,4 milliards en 2012. « Une telle capacité de financement représente 34,1% du produit intérieur brut, 95% des recettes totales et 92,6% des dépenses publiques au titre de l’année 2013 », note la Banque d’Algérie.