Balance des paiements, réserves de change, Fonds de régulation : les indicateurs économiques passent au rouge

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La Banque d’Algérie a publié, ce lundi 17 novembre, un rapport de conjoncture pour le 1er semestre de l’année 2014 dans lequel elle revient sur les principaux indicateurs macroéconomiques du pays.

Exportations en baisse, importations en hausse

Les exportations de l’Algérie, toujours fortement dominées par les hydrocarbures, sont passées de 32,27 milliards de dollars au premier semestre 2013 à 31,83 milliards lors des 6 premiers mois de l’année en cours, indique le rapport. Ce qui représente une baisse de 1,37%. Selon le document, cette baisse est due essentiellement à la réduction des quantités d’hydrocarbures exportés (-1,02%).

Les exportations hors-hydrocarbures demeurent à des niveaux marginaux malgré une augmentation qualifiée « d’appréciable » de 22,1% comparées au 1er semestre 2013. Elles passent, en effet, de 620 millions de dollars à 757 millions, selon la Banque d’Algérie.

En parallèle, l’institution monétaire algérienne indique que les importations reprennent leur tendance haussière, après une baisse au second semestre 2013. Elles passent de 29,22 milliards de dollars à cette période à 29,83 milliards au premier semestre de l’année en cours (+2,1%). Cette hausse est imputable à l’importation accrue de bien d’équipements industriels (+9,3%), de produits semi-finis (+8,2%) et de biens alimentaires (+12,5%). Cette dernière catégorie augmente particulièrement à cause de l’importation de poudre de lait (+85%), selon la Banque d’Algérie.

Recul des réserves de change

En conséquence de cette évolution du commerce extérieur, le rapport indique une contraction de l’excédent commercial de 911 millions de dollars par rapport à la même période de l’année dernière. Il s’élève à 2,756 milliards à juin 2014 contre 3,66 milliards un an auparavant.

La balance des paiements extérieurs est déficitaire de 1,32 milliards de dollars au premier semestre 2014, selon la même source. Cela a entrainé, un fait assez rare pour être relevé, un recul des réserves de change algériennes. Elles atteignent désormais 193,26 milliards au premier semestre 2014, contre 194 milliards de dollars à la même période en 2013, toujours selon le rapport de la Banque d’Algérie.

Le fond de régulation des recettes(FRR) fortement sollicité

Le FRR, qui est alimenté par le différentiel entre le prix du baril fixé par la loi de finances (37$) et le prix réel du baril sur le marché, fond comme neige au soleil. Fortement sollicité pour les dépenses d’équipement, il passe de 5 238,80 milliards de dinars à fin 2013, contre 4 773,51 milliards au deuxième semestre de cette année, indique le document. Cela représente un décaissement de 465,29 milliards de dinars, soit environ 6.1 milliards de dollars.

Front interne : hausse des crédits à l’économie et désinflation

En ce qui concerne la situation économique interne, on remarque, selon les chiffres de la Banque d’Algérie, que les crédits bancaires à l’économie sont passés de 5 156,3 milliards de dinars au 2e semestre 2013, à 5 760,61 milliards de dinars au 1er semestre 2014. Le rapport relève que plus de la moitié de ces crédits vont aux entreprises privées (51,44%).

Autre bonne nouvelle : un recul de l’inflation. En effet, après une hausse des prix de 3,26% au 4e trimestre 2013, l’on a entamé un ralentissement du rythme d’inflation qui a atteint le taux moyen annuel de 1,98% au premier trimestre 2014 et s’établit à 1,51% au 2e trimestre de la même année.


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