EXCLUSIF. Situation financière : les inquiétudes de la Banque d’Algérie

banque algérie

La Banque d’Algérie juge « insoutenable » la hausse des importations de biens qui ont progressé de 6,6% en 2013, atteignant 54,99 milliards de dollars contre 51,57 milliards de dollars en 2012.

A ce montant des achats de biens à l’étranger, il faut ajouter plus de 10,739 milliards de dollars d’importations de services. « Ce niveau d’importations atteint en 2013 est non soutenable, en égard au profil des exportations tant en volume qu’en valeur », écrit la Banque centrale dans son rapport 2013 sur l’évolution économique et monétaire en Algérie, dont nous détenons une copie.

Baisse des exportations

Depuis 2009, les importations de biens n’ont pas cessé d’augmenter, passant de 37,402 milliards de dollars à 54,993 milliards de dollars en 2013. Durant la même période, la facture des importations de services a quasiment stagné oscillant autour de 11 milliards de dollars par an. (11,682 milliards de dollars en 2009,  11,907 milliards de dollars en 2010, 12,55 milliards de dollars en 2011, 10,828 milliards de dollars en 2012 et 10,739 milliards de dollars en 2013).

La Banque d’Algérie s’inquiète de la hausse des importations en raison de la baisse des exportations d’hydrocarbures, principale source de devises pour le pays. En 2013, l’Algérie a exporté pour 63,327 milliards de dollars d’hydrocarbures contre 70,583 milliards en 2012 et 71,661 milliards en 2011, selon les chiffres de la Banque d’Algérie. En 2014, Sonatrach prévoit d’exporter pour 60 milliards de dollars d’hydrocarbures, soit moins qu’en 2013, ce qui fragilise davantage l’économie algérienne.


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