ENTRETIEN. Amar Saâdani : Belkhadem « complote » pour « déstabiliser le pays »

Saâdani

Dans cet entretien, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, accuse directement Belkhadem d’être l’instigateur du mouvement de protestation qui a eu lieu ce samedi matin devant le siège du parti. Il l’accuse de comploter dans le but de déstabiliser le pays.

Des militants et des cadres du FLN ont protesté ce matin, devant le siège du parti pour exiger votre départ. Quelle est votre réaction ?

Cette action a été préparée depuis longtemps. Ce groupe pense détenir la majorité au niveau du Comité central et au Parlement. Ce qui est bien évidemment une illusion. Le groupe qui s’est déplacé ce matin au siège du parti représente une minorité. Ils ne sont au courant de rien et sont incapables de mobiliser autour d’eux. Nous connaissons ces gens et nous savons qui est derrière eux.

Vous accusez qui ?

Ce n’est pas une accusation, c’est la réalité. L’instigateur de ce mouvement est Abdelaziz Belkhadem. Mais ce dernier doit comprendre une bonne fois pour toute que le Front de libération nationale se porte bien. Le parti est uni derrière sa direction. Nous avançons à pas sûrs vers l’organisation d’un Congrès démocratique. Nos militants sont solidaires. Les 350membres du Comité central, les députés, les 48 mouhafadhas sont avec nous. Malheureusement certains veulent casser ce dynamisme.

Pour quel objectif ?

D’abord, les Algériens doivent connaître la réalité. Ceux qui souhaitent déstabiliser le FLN, sont les mêmes qui ont poussé les policiers à manifester dans la rue et à monter à la présidence. Le complot est le même. Et l’objectif est identique. Déstabiliser le pays, affaiblir ses institutions, donner l’impression que le pays vit dans l’anarchie, faire pression pour empêcher la révision de la Constitution. Pour atteindre cet objectif, ils ne reculent devant rien, allant même jusqu’à recruter des baltaguias comme ce fut le cas ce matin.

En quoi la révision de la Constitution pourrait gêner Belkhadem ?

Belkhadem et son groupe sont conscients que certaines dispositions de la nouvelle Constitution menacent leurs intérêts, et remet en cause leur projet. Tout le monde sait que Abdelaziz Belkhadem veut être candidat à la présidentielle. Lui-même n’a jamais caché son ambition dans les coulisses. Lui et son groupe, qui ont été radiés du Comité central, ont peur du prochain Congrès. Certes Belkhadem garde le silence depuis son éviction du parti et de la présidence, mais l’homme n’a jamais cessé de travailler pour récupérer le parti et s’en servir pour les présidentielles.


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