Amar Saâdani hausse le ton à l’égard d’Abdelaziz Belkhadem. M. Belkhadem est « un membre du Comité central ni plus ni moins ». De ce fait, « il doit se soumettre aux décisions de nos instances souveraines », explique le secrétaire général du FLN dans une déclaration à TSA. Avant de menacer : « Dans le cas contraire, il sera sanctionné comme les autres ».
Pour Amar Saâdani, le comportement du ministre d’État et conseiller du Président lors de la dernière réunion du Comité central, organisée le 24 juin à l’Aurassi, « était irresponsable et condamnable ». « Il a prétendu qu’on lui avait refusé l’accès à la salle de réunion. Ce qui est faut. En fait, lui voulait rentrer avec son groupe de baltagui pour semer la pagaille au CC, chose que nous avions refusée », poursuit-il.
M. Saâdani est convaincu que « l’agitation » de Belkhadem est nourrie par ses ambitions politiques : « Belkhadem veut devenir président. En remettant la main sur le FLN, il espère franchir un grand pas vers ce rêve qui ne l’a jamais quitté », accuse-t-il. Belkhadem agit-il seul ou bénéficierait-il d’appuis ? Saâdani accrédite la première thèse : « Belkhadem n’est pas un adolescent. Il n’a pas besoin d’être poussé vers un choix. L’homme sait très bien ce qu’il fait et ce qu’il veut ».
Par ailleurs, Amar Saâdani affirme que la commission de préparation du congrès travaille « normalement ». Une réunion est prévue après le mois de ramadhan. « Nous préparons le congrès du parti dans la sérénité. Belkhadem ou Belayat ne nous inquiètent pas, parce qu’il n’ont qu’une dizaine de personnes autour d’eux sinon ils auraient déjà tenu un CC extraordinaire ».
Au sujet de la révision constitutionnelle, Amar Saâdani affirme que le projet de loi « sera soumis au Parlement durant la session d’automne ».
