Tunisie : un scrutin porteur d’espoir pour l’Algérie

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Les Tunisiens votent, ce dimanche 26 octobre, pour élire leurs 217 représentants au Parlement. Ce scrutin intervient dix mois après l’adoption, en janvier dernier, d’une nouvelle Constitution démocratique, votée après plusieurs mois de négociations difficiles entre les différents acteurs politiques. Des négociations ponctuées parfois de violences terroristes et d’assassinats politiques.

Ce soir, à l’issue du vote, les Tunisiens auront les yeux rivés sur les conditions de déroulement du scrutin et ses résultats, notamment ceux du parti islamiste Ennahda, principale force politique du pays. Les résultats doivent être acceptés de tous les acteurs politiques importants. L’avenir du processus de transition, engagé il y a quatre ans après la chute du régime de Ben Ali, en dépend.

La poursuite du processus démocratique en Tunisie est importante pour ce pays, mais aussi pour toute la région. D’abord, dans un contexte de chaos en Libye, le Maghreb a besoin de stabilité. En Tunisie, la stabilité passe par la poursuite du processus démocratique dans un contexte apaisé. Un bon déroulement de l’élection et l’acception des résultats par les principaux acteurs politiques sont indispensables pour garantir la poursuite du processus.

Ensuite, la réussite du processus électoral en Tunisie sera une bonne nouvelle pour toute la région, particulièrement. Après l’échec du printemps démocratique algérien au début des années 1990 et, plus récemment, des processus de transition dans plusieurs pays arabes (Égypte, Libye, Syrie…), beaucoup en Algérie pensent avoir de bonnes raisons de croire que le statu quo politique est inévitable. Ce dimanche, la Tunisie va sans doute les démentir. Un processus démocratique en présence de forces islamistes est bien possible.


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