Présidentielle en Tunisie : dernière étape de la transition démocratique

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La Tunisie vote ce dimanche 23 novembre pour élire son président. Les électeurs ont commencé à voter à 8h du matin pour le premier tour de l’élection présidentielle, la première depuis la « révolution du jasmin » qui avait chassé l’ex-président Ben Ali du pouvoir.

La Tunisie a été le point de départ du « Printemps arabe » qui a déstabilisé le monde arabe à partir de 2011. Le pays est actuellement le seul à avoir réussi une transition globalement pacifique et ordonnée. La Tunisie est citée en exemple de transition démocratique par la communauté internationale.

Ce dimanche, près de 5,5 millions de Tunisiens inscrits sur les listes électorales sont appelés à voter lors de ce scrutin présidentiel, qualifié d’historique, qui vise à doter le pays d’institutions stables et pérennes après un processus de transition qui a duré près de 4 ans. Désormais dotée d’une Constitution et d’un Parlement démocratiquement élus, la Tunisie n’est plus qu’à une étape du parachèvement de sa transition démocratique.

Vers une confirmation des résultats des législatives

Lors des élections législatives du 26 octobre dernier, avec un taux de participation officiel de 70%, les électeurs tunisiens ont notamment sanctionné le parti islamiste Ennahda, qui était arrivé au pouvoir par les urnes en octobre 2011.

En effet, le parti Nidaa Tounes de Beji Caid Essebsi est arrivé en tête des dernières élections législatives en remportant 86 sièges sur 217 (39,6%). Ennahda est arrivé en seconde position avec 69 sièges (31,8%). Les autres partis sont relégués, loin derrière, avec 16 sièges (7,4%) pour le troisième, l’Union patriotique libérale (UPL).

Beji Caid Essebsi favori

BCE est donc, malgré son âge de 88 ans et sa santé jugée fragile, le grand favori de cette élection. En face, Moncef Marzouki, actuel président, aura du mal à faire le poids, en particulier après la décision du parti Ennahda de ne soutenir officiellement aucun candidat. C’est la grande surprise de ce scrutin. Une décision sans doute prise pour ne pas subir une nouvelle défaite électorale.

Mais certains observateurs critiquent un retour en arrière de près de quatre ans après le Printemps arabe. En plus de son âge avancé, Beji Caid Essebsi est en effet ancien ministre de Bourguiba et ex-président du Parlement sous Ben Ali. L’homme est également réputé proche de l’Algérie.


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