Ses partisans promettent de riposter : Belkhadem réduit au silence

Belkhedem

Sanctionné sévèrement par Bouteflika, Abdelaziz Belkhadem est réduit au silence. L’ancien conseiller du président n’a pas eu l’occasion de défendre sa cause au niveau du Conseil de discipline de son parti.  « Nous avons appliqué l’article 30 du statut du parti qui stipule en somme, qu’en cas de faute grave, l’exclusion du militant est exécutoire », précise  à TSA une source proche du FLN. Le cas Belkhadem ne fera pas l’objet de discussion ou de vote « ni au Comité central ni au congrès », assure la même source.

Et pourtant Belkhadem avait promis de ne pas céder : « Personne ne peut m’enlever la qualité du militant au sein du FLN. La décision m’appartient exclusivement. Quitter le parti est un acte volontaire qui doit émaner du premier concerné », avait déclaré Belkhadem à TSA le 31 août. Depuis l’homme réputé « trop bavard » a disparu de la scène politique. Dans son entourage on refuse d’admettre l’idée de l’exclusion. « Belkhadem reste et demeure membre du Comité central et militant du FLN. Pour être effective, la sanction doit être prononcée et validée par le congrès », affirme Abderrahman Belayat.

L’ancien coordinateur du Bureau politique du FLN ajoute que la mobilisation se poursuit pour la destitution d’Amar Saïdani, l’actuel secrétaire général du parti. « Nous sommes des gens sérieux. Nous ne vivons pas avec des déclarations fantaisistes. Nous réclamons toujours la réunion du Comité central pour élire un nouveau secrétaire général à bulletins secrets », estime Belayat. Selon lui « L’agissement en dehors des statuts du parti, à travers la création, notamment, de nouvelles Mohafadha a compliqué la situation au sein du parti. »

Belayat annonce l’intention des contestataires de créer un groupe parlementaire parallèle. « Nous avons entamé la démarche », note-t-il. Combien de députés soutiennent cette initiative ? Belayat refuse de donner un chiffre : « Le nombre n’est pas important », précise-t-il.

Au niveau de la direction du FLN, on refuse de commenter les propos de Belayat. « Le Comité central aura lieu la veille du congrès. Un seul point sera inscrit à son ordre du jour : l’adoption des textes qui seront soumis  aux congressistes », atteste notre interlocuteur. Concernant la création d’un groupe parlementaire parallèle, notre source affirme qu’il s’agit là « d’une simple polémique. »


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