L’enlèvement d’Hervé Gourdel vu par la presse étrangère

Presse

Dans la presse étrangère, l’enlèvement d’Hervé Gourdel passe au second plan, le début des bombardements en Syrie par les avions américains contre les positions de l’Etat islamique faisant la « Une » de la plupart des titres.

De nombreux articles sont toutefois consacrés sur l’enlèvement du touriste français dimanche soir, dans la région de Tizi Ouzou. France 24 y consacre une large part de ses éditions. Et explique que cela fait relativement longtemps que le groupe Jund al-Khilifa – ayant revendiqué l’enlèvement – s’est rapproché de l’Etat islamique.

« Cette brigade s’est rapprochée de l’organisation de l’État islamique (EI) en mars dernier, alors que des divergences ont commencé à apparaître publiquement entre les deux grandes mouvances jihadistes (Aqmi et EI) » explique à nos confrères Romain Caillet, chercheur à l’Institut français du Proche-Orient (IFPO).

Ce même chercheur ajoute que ce ralliement a également été un soutien qui n’a pas manqué d’opportunisme. « Mécontents de leur position, les chefs de second rang, savent que la majorité de leurs combattants veulent rejoindre l’EI ». Alors ils se rallient à l’EI en amenant leurs troupes avec eux.

De son côté, la chaine anglaise de la BBC rappelle que Jund al-Khilifa n’en est pas à sa première revendication d’action anti-française. En mars 2012, il affirmait déjà qu’il était « derrière la tuerie de juifs par Mohammed Merah à Toulouse ». Avec une différence tout de même. Ce groupe terroriste a changé d’affiliation. A l’époque sous la bannière d’Al Qaida, il s’est désormais affilié à l’Etat islamique.

Sur les conditions de libération de l’otage qu’a posé le groupe terroriste (le retrait des avions français d’Irak), la chaîne française d’information en continu itélé fait parler un ancien magistrat antiterroriste, Alain Marsaud. L’homme est connu pour avoir ouvertement critiqué l’intervention française en Irak contre l’Etat islamique. « Nos compatriotes sont en danger partout », estime-t-il, expliquant que François Hollande doit désormais retirer ses avions de la coalition internationale.

 


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