Les appels au boycott des produits israéliens prennent de l’ampleur

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La campagne de boycott des produits israéliens prend de plus en plus de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Dans plusieurs pays à travers le monde, y compris en Algérie, l’appel est largement relayé. Les pages de boycott se multiplient et les listes des produits israéliens sont énormément partagées. Sur Google, les recherches sur le thème « Boycott Israël » ont explosé, notamment au mois d’août, comme le montre le graphe ci-dessous :

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Les appels sont concrets et relayés par de nombreuses associations. L’Union Générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a lancé un appel au début de ce mois d’août pour boycotter les produits français, afin de dénoncer le refus du gouvernement français d’autoriser les marches pro-palestiniennes.

« Étant donné les relations commerciales et économiques bilatérales privilégiées qui lient l’Algérie à la France, nous lançons un appel pour le boycott des produits et des services français », avait affirmé le porte-parole de l’UGCAA, samedi 2 août. « Nous ne pouvons être à la fois solidaires avec le peuple palestinien et garder en même temps une relation exceptionnelle avec le gouvernement français qui encourage l’oppression et le terrorisme à l’encontre des Palestiniens », a affirmé El Hadj Tahar Boulenouar. L’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce) a lancé, quant à elle, un appel pour boycotter un produit précis : Coca Cola.

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Pourquoi boycotter Coca Cola ?

Bien que les produits provenant d’Israël soient nombreux, les appels au boycott de Coca Cola sont les plus importants, notamment sur les réseaux sociaux. Le président de l’Apoce, Mustapha Zebdi, nous indique que le choix de son association n’est pas aléatoire. « Nous avons remarqué que sur toutes les listes des produits provenant d’Israël figure Coca Cola. Nous avons choisi la marque par déduction. De plus, Coca Cola n’a jamais fait un démenti pour dire que ses revenues ne retournaient pas à Israël », a-t-il expliqué. Il affirme avoir demandé à des économistes algériens une liste des produits qui viennent d’Israël, mais sans succès. Sur le suivi du boycott, il annonce sans donner de chiffres : « Nous avons été surpris par le nombre de personnes qui boycottent déjà Coca Cola avant le lancement de l’appel ».

Nous avons essayé de contacter Fruital Coca Cola pour obtenir une réaction sur le sujet, une employée du service marketing, qui n’a pas voulu dévoiler son nom, nous répond : « On n’est pas au courant de ce boycott ».

Le boycott des produits israéliens ne se fait pas uniquement dans les pays arabes

Les appels au boycott des produits provenant d’Israël ne sont pas limités aux pays arabes. Les initiatives dans les pays occidentaux, dont la France, et les actions pour ne plus acheter les produits israéliens sont anciennes. À Orléans, les militants de l’association « Boycotte Désinvestissement Sanctions (BDS) » se sont rassemblés, le 8 août dernier, pour convaincre les passants de ne pas acheter les produits israéliens. Le 10 août dernier, une manifestation a été organisée par des associations à Paris qui demandaient, entre autre, de boycotter Israël. Pour eux : « Aider Gaza, c’est boycotter Israël ».

Le boycott d’Israël ne date pas d’aujourd’hui. Il est antérieur à la création d’Israël. Il a été instauré en décembre 1945 par la Ligue arabe. Le boycott resurgit à chaque guerre ou opération militaire d’Israël contre les territoires palestiniens.


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