Depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza, le 8 juillet dernier, les manifestations pro-palestiniennes sont nettement plus importantes dans les pays occidentaux que dans les pays arabes. Si on prend en considération le week-end du 1er août, on note une forte mobilisation des citoyens français, américains, suisses ou encore chiliens.
Des milliers de personnes se sont réunies, samedi 2 août, dans plusieurs capitales occidentales. Des Américains ont manifesté à Washington devant la Maison Blanche pour demander la fin des raids israéliens sur Gaza. Ils ont également appelé à sanctionner Israël et à mettre fin, à l’aide des États-Unis, aux Israéliens. À Paris, près de 20 000 personnes se sont rassemblées pour dénoncer la violence israélienne et demander la levée du blocus, illégal et criminel de Gaza.
Des milliers de personnes sont sorties au Chili à Santiago pour demander à la présidente Michelle Bachelet de rompre les relations diplomatiques avec Israël. Plusieurs centaines de personnes ont également manifesté à Berne contre les massacres à Gaza. Les protestataires ont demandé au Conseil fédéral de prendre des sanctions contre Israël. Ils ont notamment exigé que la Suisse cesse sa collaboration militaire.
Si les rues des capitales occidentales bougent pour soutenir la Palestine, ce n’est pas le cas des villes arabes où aucun rassemblement pro-palestinien n’a été enregistré durant le week-end ! Si on prend le cas d’Alger où les rassemblements pro-palestiniens ont été autorisés depuis quelques jours, on ne note pas une grande activité citoyenne pour soutenir la cause palestinienne. Depuis l’autorisation des marches à Alger, seul le MSP a organisé une marche, le 25 juillet dernier. Le gouvernement a décidé d’une minute de silence le 31 juillet à Alger. Cette dernière n’a pas été assez médiatisée et de ce fait, peu suivie. Mais ces appels « officiels » n’ont pas réussi à mobiliser les citoyens. Ces derniers n’ont même pas organisé un mouvement spontané, comme ce fut le cas en Europe où les appels à manifester étaient lancés sur les réseaux sociaux ou par des associations.
En l’absence d’action sur le terrain, les internautes des pays arabes ont choisi de s’exprimer sur la Toile et se sont contentés de manifester leur soutien aux Palestiniens à travers les réseaux sociaux. Il est vrai que tous ceux qui soutiennent la cause palestinienne à travers le monde sont mobilisés sur ces réseaux. Une manifestation numérique internationale a même été lancée, sous le hashtag #occupy4peace. Mais les citoyens de plusieurs pays, notamment occidentaux, n’ont pas limité leurs actions à dénoncer les crimes derrière un écran et ont pris l’initiative de sortir dans la rue.
