Gaza : les positions des pays arabes

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Algérie : l’Algérie, avec l’Égypte et le Qatar, tente d’obtenir une réunion d’urgence de l’Assemblée générale de l’ONU pour mettre fin à l’agression israélienne. Le Qatar soutient le Hamas tandis que l’Égypte s’oppose frontalement au mouvement islamiste. L’Algérie, entretenant de bonne relation avec chacun des deux pays, semble agir en tant que médiateur et facilitateur.

Qatar : c’est d’abord Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, qui a fait appel à l’Émir du Qatar, cheikh Tamim Ibn Hamad Al Thani, pour peser auprès du Hamas pour un cessez-le-feu. Ce ne fut ni du goût de l’Égypte, ni de celui d’Israël qui voit en ce pays un bailleur de fonds des islamistes proches des Frères musulmans. Tandis qu’il est reproché à l’Émir du Qatar d’avoir appelé à l’envoi de forces armées en Syrie, il semble muet quant à la position claire à prendre sur le conflit de Gaza. Par ailleurs, le chef du Bureau politique du Hamas, Khaled Mechaâl, a trouvé refuge au Qatar qui n’a plus de relation avec Israël.

Égypte : pas de prise de position tranchée par l’Égypte d’Abdelfateh Al Sissi quant au conflit dans la bande de Gaza. En toile de fond, l’armée égyptienne avec à sa tête le président de la République est entièrement opposée au Hamas dans lequel il voit un soutien aux Frères musulmans égyptiens. Hormis des déclarations d’officiels égyptiens appelant à un cessez-le-feu immédiat, l’Égypte souffle plutôt le chaud et le froid. Il s’agit pour le pays de contenir la fronde populaire plutôt en faveur du président déchu Morsi, issu des Frères musulmans, que de dialoguer avec le Hamas et Israël pour un arrêt des hostilités.

Maroc : un sommet a bien eu lieu en janvier dernier réunissant à Marrakech les soutiens de la cause palestinienne de la Ligue arabe en présence du roi Mohamed VI et de Mahmoud Abbas. Ce sommet qui accueillait les ministres des Affaires étrangères de nombreux pays devait permettre au Roi de repositionner le Maroc sur l’échiquier des Nations. Sa place de président du comité El Qods devait lui permettre d’asseoir sa position d’autorité spirituelle. Mais, en janvier dernier, on était en temps de paix. Depuis le début du conflit, le roi se contente de simples déclarations d’intention.

Tunisie : des partis politiques ont appelé à boycotter la fête du 14 juillet à la résidence de l’ambassadeur de France à la Marsa. Le président de la République, Moncef Marzouki, avait dénoncé les propos de François Hollande qui apportait alors son soutien à Israël. Des aides humanitaires ont été envoyées puis la Tunisie s’est tue. Préoccupée par une situation intérieure instable et fragile et un voisinage dangereux avec une Libye au bord du chaos, la Tunisie ne peut peser de façon stratégique en tant que médiateur

Arabie Saoudite : motus et bouche cousue du côté de l’Arabie Saoudite quant aux massacres des Gazaouis par les Israéliens. Aucune action militaire, politique ou diplomatique qui aurait pu faire cesser le conflit, n’est notée. L’éradication du Hamas est un point de convergence entre Israël et l’Arabie Saoudite, la  rendant complice par son silence des massacres perpétrés sur les Gazaouis. Et tandis que le Qatar soutient financièrement les Frères musulmans, l’Arabie Saoudite aide financièrement l’armée égyptienne

Les Émirats arabes Unis, le Koweït et la Jordanie : grands alliés des États-Unis, ces pays n’offrent aucune alternative. Lèvres pincées sur les événements qui touchent la région, la Jordanie compose également avec une forte population palestinienne réfugiée sur son territoire.


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