Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. J’ai opté à dessein pour cet intitulé qui, à mon sens, traduit le mieux le commentaire que tout observateur lucide et objectif aurait fait spontanément en lisant l’article du 21 juillet courant, signé Zineb Maïche, dans lequel, partant d’un constat tronqué -qu’elle est la seule à faire- elle affirme que le ministre des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, « a attendu quatorze jours avant de s’exprimer sur l’agression israélienne contre Gaza ».
Se perdant ensuite en conjectures et surtout en digressions, qui renseignent sinon sur la volonté délibérée de la journaliste d’altérer la réalité, du moins sur l’ignorance totale des faits qui font l’actualité dans un pays censé représenter le centre d’intérêt de la publication pour laquelle elle exerce, Mme Maïche a donné libre cours à sa plume pour évaluer le travail des institutions algériennes et émettre des jugements de valeur à l’emporte-pièce, en tenant au passage (il faut le dire) à exprimer des satisfecit et même à octroyer des bons points à d’autres personnalités étrangères.
Même, si le propos ici n’est pas de démentir et encore moins de contester, tant votre article s’inscrit à l’antipode de l’objectivité et de l’éthique qui doit guider tout organe de presse soucieux de servir une matière informative crédible, je ne peux m’abstenir de vous demander d’inviter Mme Maïche à consulter tous les organes d’information et tous les médias, à l’exception bien évidemment des détracteurs éternels, pour déceler le moindre indice permettant de corroborer ses dires, autant sur la position de l’Algérie concernant la question palestinienne en général et sur l’agression israélienne en cours sur Gaza en particulier, que sur les questions régionales, continentales et internationales, où le rôle de la diplomatie algérienne est non seulement reconnu, mais également salué par l’ensemble de la communauté internationale.
Mon souci premier étant d’attirer votre attention sur une lecture de la réalité que j’estime biaisée, au même titre, j’en suis convaincu, qu’une grande majorité de vos confrères et de vos lecteurs, je vous renouvelle notre disponibilité à continuer à coopérer avec votre organe afin de servir à l’opinion une information reflétant la réalité d’une diplomatie de l’Algérie entreprenante, dynamique et innovante.
S’agissant du martyre de Gaza, je tiens, si vous le souhaitez, à mettre à la disposition de votre rédaction un dossier portant sur ce qui a été entrepris, dès l’enclenchement des attaques israéliennes, par le ministère des Affaires étrangères et par M. le ministre en vue de mettre un terme à l’agression et soulager les souffrances de ses habitants.
*Porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE).
