À quelques jours de la fête de l’Aïd, les prix des fruits et légumes repartent à la hausse, a-t-on constaté ce samedi 26 juillet au marché Clausel, au centre d’Alger. Le kilogramme de courgette a pratiquement doublé. Il est cédé à 140 DA alors qu’il était affiché entre 70 et 80 DA il y a quelques jours. Les poivrons, qui étaient vendus à 60 DA, sont affichés à 80. La pomme de terre a, pour sa part, enregistré une hausse modeste de 5 DA le kilo. Elle est affichée à 65 DA alors qu’elle était cédée à 60 DA.
« C’est la même chose à chaque fois. Les commerçants profitent de ces moments de fête pour s’enrichir », s’indigne une sexagénaire. Un des commerçants tente de justifier cette hausse. « Ce n’est pas de notre faute. Les prix de gros ont augmenté, ce qui nous pousse également à augmenter les nôtres ».
Les prix des fruits ont également enregistré une hausse importante. Le kilo de banane oscille entre 150 DA et 165 DA alors qu’il ne dépassait pas les 130 DA auparavant. Les raisins sont affichés à 200 DA au lieu de 160 DA. Les pommes locales sont à 120 DA alors qu’elles étaient vendues entre 80 et 100 DA.
Malgré la flambée, les étales de certains commerçants sont pratiquement vides. Le marché a été pris d’assaut ce matin par les consommateurs pour s’approvisionner en prévision de l’Aïd El Fitr, dont la célébration est prévue lundi ou mardi. « Le consommateur est le seul fautif. Chaque année, les prix augmentent mais ce n’est pas pour autant que la consommation baisse », estime Ahmed, un père de famille venu faire ses courses. « Lorsque les prix augmentent, je n’achète que le strict minimum. C’est ma façon de dire que je suis contre ce qui se passe ».
Un jeune vendeur partage cet avis. « À l’approche de l’Aïd, les gens dévalisent tout, peu importe le prix ». Cette flambée des prix se poursuivra, selon lui, après l’Aïd. « Les prix resteront élevés car la demande augmente à cette période ».