Le public des Champs-Elysées réserve un très bon accueil aux militaires algériens

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Ils sont loin, très loin des polémiques qui ont agité la France et l’Algérie ces dernières semaines. Les badauds présents, ce lundi, sur les Champs-Elysées se sont montrés dans l’ensemble très favorables à la présence de trois militaires algériens pour la parade des emblèmes – le défilé de 80 pays avec leurs drapeaux pour rappeler l’engagement international à la guerre de 14-18 -, précédant le défilé du 14 juillet.

Présent aux abords des Champs-Elysées, Nathanael y a vu un beau symbole. « Je trouve ça formidable, les Algériens qui défilent. Vous imaginez, les ancêtres des trois militaires qui étaient là ont sûrement été d’anciens combattants pour la France. Et puis, le FN voulait interdire la présence algérienne parce que ce n’était pas un pays souverain à l’époque. Mais dans ce cas-là, on a qu’à refuser le défilé aux Alsaciens aussi pendant qu’on y est ! », s’émeut cet étudiant de l’École polytechnique.

Appareil photo au bras, Philippe est, quant à lui, très ouvert à la présence des trois Algériens. « Ça ne me choque pas. Vous savez dans cette parade j’ai aussi vu des soldats estoniens. Ils faisaient alors partie de l’Empire russe, ce n’était pas un peuple souverain. Mais franchement, où est le problème ? »

Selon lui, la question de la repentance de la France sur les crimes coloniaux en Algérie devrait être fermée une bonne fois pour toute. « Souvent, l’Algérie donne l’impression de ne parler que de ça. C’est un peu dommage. Et ce pays a malheureusement d’autres problèmes à régler, sur sa gouvernance notamment. »

Avis partagé par François Xavier, Parisien d’une cinquantaine d’années. « Les polémiques sur 1962 sont hors-sujet dans un jour comme celui-là. Ce n’était pas la même époque. Vous imaginez, c’était il y a 52 ans. Mon année de naissance ! L’initiative d’aujourd’hui doit justement servir à oublier un peu les vieilles querelles du passé. »

Un peu plus mitigé, Giovanni, un Français qui se déclare plutôt proche de Marine Le Pen, la présidente du Front national (extrême droite). « Disons que c’est plutôt normal qu’ils soient là. Mais ce qui me choque c’est que les harkis ne soient pas représentés aujourd’hui au défilé. Eux aussi ont combattu pour la France. Mais malheureusement, on voit bien que le gouvernement français essaye de diviser les gens en ne réservant un accueil qu’aux Algériens. »


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