Mouloud Hamrouche opposé à l’exploitation du gaz de schiste

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Mouloud Hamrouche a fait état ce vendredi 27 juin à Tizi Ouzou de son opposition à l’exploitation du gaz de schiste en Algérie. Interrogé sur par des universitaires, syndicalistes et autres militants associatifs lors d’une rencontre à Tizi Ouzou, l’ancien chef de gouvernement a répondu : « l’Algérie a déjà beaucoup d’argent et elle n’a pas besoin d’en gagner davantage en exploitant le gaz de schiste ». « Pourquoi donc aller vers l’exploitation de ce gaz dont les conséquences sont connues d’avance ? », s’est-il interrogé.

M. Hamrouche a expliqué que même la décision d’exploiter ce gaz a été prise dans l’opacité, d’une manière qui la rend suspecte. « Pourquoi le conseil de l’énergie n’a pas été réuni sur cette question ? Pourquoi encore le gouvernement n’a même pas été interpellé par les députés ? », s’est-il encore interrogé avant d’asséner : « des députés qui font partie de cette élite ligotée ».

Nouveau consensus

Lors de cette rencontre, Mouloud Hamrouche a plaidé pour un « nouveau consensus » auquel même l’armée nationale doit s’associer. « Il faut que le nouveau consensus soit défini avant tout sur la base de la réhabilitation de l’État et de ses institutions qui sont livrées aux réseaux mafieux » a-t-il soutenu, en estimant que l’ANP doit mettre son capital de rationalité au profit du développement institutionnel et économique du pays.

Pour Hamrouche, ce consensus est aujourd’hui inévitable si l’on veut dépasser la crise multidimensionnelle, le blocage général qui frappe le pays et lui épargner une situation chaotique.

« Le système actuel ne peut produire ni des réformes, ni des hommes, ni une alternative. Il est même incapable d’être une dictature éclairée. Pire encore, il ne peut même plus transformer son discours en action », estime Hamrouche, en pointant du doigt les tenants de ce régime qui gèrent des intérêts claniques à travers des institutions qui n’obéissent plus aux lois mais à des personnes.


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