Hamrouche appelle Toufik, Bouteflika et Gaïd Salah à sortir le pays de la crise

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Nouvelle sortie de Mouloud Hamrouche. L’ancien Premier ministre était, ce dimanche 30 mars, l’invité du Forum de Liberté, au moment où la campagne présidentielle bat son plein. Il a, une nouvelle fois, appelé à une sortie de crise. Et celle-ci ne peut se faire qu’avec « Abdelaziz Bouteflika, Gaïd Salah et Toufik ». C’est-à-dire, entre l’actuel président de la République, le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire et le patron du DRS.

Mouloud Hamrouche invite les trois hommes à se concerter et à trouver, dans un consensus, un programme de sortie de crise. Il constate d’ailleurs que les programmes proposés par les candidats en campagne ne sont pas à même de répondre aux problèmes actuels. Mouloud Hamrouche considère que l’État est vidé de ses institutions. « Ni Parlement, ni gouvernement. Nous n’avons que des ministres et des députés », souligne M. Hamrouche.

Concernant les réactions provoquées par son appel, qui semblait destiné à l’armée, il affirme qu’il ne « met pas en équivalence la légitimité militaire et la légitimité citoyenne et encore moins (il ne) la substitue à la légitimité populaire ». L’ANP doit juste accompagner le processus de renouveau national, selon lui. Mouloud Hamrouche insiste sur le fait qu’il ne souhaite pas l’effondrement du système.

Il fait le parallèle entre Toufik, Bouteflika et Gaïd Salah et trois autres hommes : Krim Belkacem, Abdelahfid Boussouf et Ben-Tobbal Lakhdar. Le conférencier rappelle que ces trois hommes ont négocié l’indépendance de l’Algérie à un moment crucial et difficile et, qu’aujourd’hui, c’est à Bouteflika, Toufik et Gaïd Salah de faire de même pour sortir le pays de la crise. « Je les rends responsables, mais dans le bon sens. Ce sont eux qui doivent faire ce processus. Ce n’est ni à l’opposition, ni aux partis politiques. Ils ont la responsabilité de sortir le pays de l’impasse », affirme-t-il.

La visite de Kerry ajoute à la confusion

« Il faut que la population apparaisse. Les hommes qui expriment une volonté nationale doivent être soutenus par une majorité d’Algériens », explique l’ancien Premier ministre. Mouloud Hamrouche considère que la prochaine visite du secrétaire d’État américain, John Kerry, en Algérie ajoute davantage à la confusion.

Il raconte, ensuite, qu’il a été témoin « en 1976 d’un débat public qui devait donner lieu à un projet de Constitution. Le groupe chargé de l’élaborer a reçu une instruction : créer un poste de vice-président. Il y a eu débat entre les spécialistes et entre les hommes du pouvoir. Les spécialistes avaient fourni une analyse : pourquoi créer ce poste, pour quels types de missions (…). J’avais trouvé l’idée lumineuse. Mais, connaissant la situation du pays et les composantes sociologique chez nous, on pouvait penser que chacun d’entre eux aurait comploté pour faire sauter l’autre. Toute cette analyse a été remise au président Boumediene », raconte Mouloud Hamrouche.


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