Fabius impressionné par « la mémoire » de Bouteflika

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Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a été reçu, dans l’après-midi de ce lundi 9 juin, par le président Abdelaziz Bouteflika. Le chef de la diplomatie française s’est dit « frappé » par la « pertinence des analyses »  et par la « mémoire » de Abdelaziz Bouteflika.

Lors d’une rencontre avec la presse à l’aéroport d’Alger, il a précisé avoir été reçu pendant une heure et demie par le chef de l’État. Ce qui démontre, selon lui, que malgré « les éléments physiques qu’on connait », son « état d’esprit est total ». « Et j’étais frappé par la pertinence des analyses et par sa mémoire, parce que, au cours de notre entretien, il m’a interrogé sur l’état d’avancement de mon projet concernant Jeanne d’Arc, j’étais un peu surpris », explique le ministre en précisant qu’il s’agit d’un sujet abordé avec le président Bouteflika lors d’une précédente discussion. « Nous avons repris le fil de la conversation », a-t-il dit en ajoutant : « nous avons également parlé de sujets d’actualité dont la Libye, la Syrie, internet et de Voltaire ».

Sellal bientôt en France

Au cours de cette visite, il a été décidé  d’accélérer la cadence des rencontres entre les responsables algériens et français dans les prochains mois, selon le ministre français. Ainsi, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal se rendra, fin décembre ou début janvier, en France sur l’invitation de son homologue français, précise Laurent Fabius.

Cette visite sera précédée par une réunion  des ministres français et algériens  de l’Économie, de l’Industrie, des Finances et du Tourisme en novembre à Alger. Une rencontre qui « permettra de préparer utilement la réunion de nos deux Premiers ministres », a-t-il souligné. Les deux secrétaires généraux des ministères français et algérien des Affaires étrangères auront un « dialogue stratégique ». « Et moi-même et Ramtane (Lamamra), nous allons travailler étroitement ensemble », a-t-il assuré.

Gaz de schiste

Questionné sur les discussions autour du gaz de schiste, Laurent Fabius a rappelé d’abord que le « gouvernement algérien a pris sa décision qui est souveraine ». Il souligne ensuite que ses interlocuteurs algériens lui ont fait part des potentialités « importantes »  de l’Algérie dans le domaine. « Certains m’ont dit si des entreprises françaises sont intéressées. Si elles le souhaitent et si elles sont retenues par le gouvernement, pourquoi pas ? », a-t-il indiqué. « Le gouvernement algérien a décidé pour ce qui est de son sol, nous qui avons une géographie différente, et une répartition du pays différente, nous avons pris une certaine position », a-t-il ajouté.


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