Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius s’est gardé de toute déclaration sur les projets de la France dans le gaz de schiste en Algérie. « Quant au gaz de schiste, le gouvernement algérien décidera ce qu’il veut faire et le gouvernement français décidera ce qu’il faut faire », a déclaré ce dimanche à Alger M. Fabius lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Ramtane Lamamra.
Fin 2012, lors de la visite du président français François Hollande en Algérie, le même Fabius avait pourtant fait quelques confidences aux journalistes sur cette question qui suscite la polémique en Algérie. Le magazine Le Point avait alors rapporté que Fabius avait dit à quelques journalistes que la France s’apprêtait à entamer l’exploration du gaz de schiste en Algérie.
M. Lamamra est intervenu sur cette question pour rappeler d’abord que la décision a été prise en Conseil des ministres et que le Premier ministre a donné des explications devant les députés. « Le programme a été voté à une très large majorité. Il n’y a pas d’opposition. Et nous sommes qu’au début du parcours, nous ne sommes pas loin du choix de l’entreprise, du partenaire, des appels d’offres. Adressez-vous à mon collègue Yousfi (ministre de l’Énergie), il vous donnera plus de détails », a lancé M. Lamamra.
Questionné sur la règle du 51/49%, Laurent Fabius a indiqué : « en tant que membre du gouvernement français, je n’ai pas à m’ingérer. Mais pour aller au fond de la question, je pense que ce qui est souhaitable, c’est qu’on ait les formes les plus souples de coopération. Il y a pas mal d’investissements ici et un début d’investissement algérien en France. C’est loin de ce que nous souhaiterions ».
M. Fabius a entamé ce dimanche une visite de travail de deux jours en Algérie.
