Le mouvement Barakat ! se disloque. Vendredi, une assemblée générale a été tenue par un groupe de militants à la maison des syndicats du Snapap à l’est d’Alger. « Nous avons abordé la crise interne du mouvement. L’assemblée générale a décidé de retirer définitivement la confiance à des gens qui ont pris des décisions en violation de l’AG et du texte fondateur du mouvement », affirme Idir Tazrout, l’un des membres dudit groupe.
Les consultations entamées par certains membres du mouvement avec des partis politiques dont ceux de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) a fait voler en éclats l’unité de ce mouvement. « L’AG, à laquelle a pris part les représentants de onze wilayas, a décidé que ces personnes ne représentent plus le mouvement. Un groupuscule qui a décidé de s’engager dans une voie qu’on ne comprend pas. On les a invités pour participer mais ils ont refusé », assure M. Tazrout.
Dans son communiqué, ce groupe précise que « les militants de Barakat ont rappelé le caractère citoyen du mouvement dont les décisions ne sauraient être prises au dépens du principe de décentralisation, et sans la consultation impérative de sa base ». « Les militants de Barakat ont adopté hier le bilan et perspective du mouvement » et des « représentants des wilayas présentes ont été désignés », selon la même source.
Contacté par TSA, Amira Bouraoui, dont le groupe a initié les consultations avec les partis politiques, affirme qu’il ne s’agit pas d’une scission. « On leur souhaite bon courage. Je ne veux pas rentrer dans cette polémique », dit-elle brièvement. Aujourd’hui, son groupe a tenu une autre assemblée générale au cours de laquelle une action contre le gaz de schiste a été décidée. Demain dimanche, il devrait rendre public un communiqué pour annoncer sa participation ou non à la conférence nationale pour la transition démocratique auquel il est convié.
Opposé au quatrième mandat de Bouteflika, le Mouvement Barakat s’est fait connaître lors de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril, en organisant plusieurs rassemblements à Alger.
