Révision de la Constitution : une démarche qui manque de sérieux, selon le RCD

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Le projet de révision de la Constitution manque de sérieux et les amendements proposés sont inconsistants, a estimé ce vendredi le président du RCD. « Les consultations décidées autour d’une révision consensuelle de la Constitution, avec notamment la classe politique, ont essuyé un cinglant rejet de l’opposition. Le projet de Constitution adressé aux partis politiques confirme le manque de sérieux de la démarche et l’inconsistance des amendements proposés. Aucun problème fondamental n’a été abordé. Ce sont les mêmes acteurs responsables du viol de la Constitution en 2008, qui avaient présenté la levée de la limitation des mandats comme une grande avancée démocratique, qui expliquent aujourd’hui que le retour à la limitation des mandats présidentiels à deux est une exigence et un fondement essentiel de la démocratie », a souligné Mohcine Bellabes.

« Le passage de la verticalité du pouvoir à la séparation des pouvoirs, la réforme territoriale, l’officialisation de la langue amazigh sont encore une fois ignorés. Parler de la liberté de la presse tout en polluant l’espace médiatique par des organes maffieux et refuser de garantir l’accès à l’information est un leurre. La démocratisation de l’information est une condition de la démocratie. Pour nous, la chose publique doit être conduite dans la transparence. Il appartient au peuple de décider de son avenir constitutionnel. Pour cela, la revalorisation de l’État et ses principaux organes nécessite des mécanismes électoraux adéquats et une intégrité sans faille des dirigeants pour arriver à construire une confiance du citoyen dans les institutions politiques », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le président du RCD a mis en avant l’échec du pouvoir à mettre en place un gouvernement d’union nationale. « Le chef de l’État, au courant du taux de participation réel de 17% et conscient de son illégitimité, tente de s’acheter une crédibilité en lançant des initiatives désespérées. Les échecs se multiplient. Le gouvernement d’union nationale voulu au départ a fait place à un gouvernement de pacotille sans programme et sans vision où l’essentiel de sa composante a été recruté parmi les clientèles de la justice ».

 


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