Les industriels algériens ont-ils peur de l’OMC ?

venus

Kamel Moula est le PDG de Venus cosmétiques. Il est candidat à la présidence du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi). Les élections sont prévues le 22 mai.

Pour quelles raisons vous portez-vous candidat au Ceimi ?

Je me porte candidat parce qu’étant industriel je suis au courant des problèmes et contraintes que rencontrent les membres du Ceimi sur le terrain. Il faut également noter que le club a mis en place une aide pour les jeunes entreprises pour émerger et pour les accompagner. J’étais aussi membre du bureau exécutif et j’ai occupé le poste de responsable de la commission juridique, fiscale et financière, et maintenant je postule pour le poste de président.

Quel bilan faites-vous du président sortant du Ceimi ?

Le bilan est assez positif  pour le président sortant. Lors de la Tripartite, nous avons réussi à poser des questions qui nous concernent, ce qui est une chose très importante pour une organisation patronale. Nous allons travailler dans cette continuité en renforçant l’effectif permanant du Ceimi pour avoir une meilleure qualité d’écoute avec nos adhérents. Mon slogan est d’aller vers un Ceimi plus performant.

Comment comptez-vous faire entendre la voix du Ceimi face au FCE ?

Il faut savoir que dans le monde entier, il n’y a pas de patronat unique. Nous allons soutenir le FCE et non pas le concurrencer. Nous voulons être complémentaires au FCE. Il y a toujours eu une collaboration étroite entre le Ceimi, le FCE et d’autres organisations patronales. En fait, notre but est le même, il consiste à rehausser l’économie et à sauvegarder les intérêts de l’industrie nationale. C’est pour cela que nous avons toujours travaillé en étroite collaboration avec les autres organisations patronales.

Mais le Ceimi peine à émerger ?

C’est vrai que le FCE a été mieux médiatisé par rapport au Ceimi. Nous menons les mêmes actions, mais le FCE a un marketing supérieur au nôtre. À l’avenir, nous allons médiatiser davantage nos actions pour que les gens connaissent mieux le Ceimi.

L’Algérie négocie son adhésion à l’OMC. Qu’en pensez-vous ?

L’ouverture est une chose positive, à condition de protéger la production nationale. Nous ne pouvons pas ouvrir nos frontières pour des échanges sans garde-fou.

Les industriels algériens ont-ils peur de l’OMC ?

L’adhésion à l’OMC peut constituer un danger pour ceux qui ne se sont pas préparés. Aux Laboratoires  Venus, nous sommes prêts. Nous avons mis les moyens financiers et humains pour que nos produits soient aux normes européennes. Nous n’avons pas peur de l’OMC. Mais il y a malheureusement la concurrence déloyale de la part des importateurs qui importent des produits avec des prix bas. Il faut avoir un contrôle plus rigoureux des importations. Avec l’adhésion à l’OMC, nous allons ouvrir notre marché sans fixer des normes pour protéger premièrement le consommateur et aussi la production locale. Si des normes ne sont pas mises en place, il y aura un danger pour les industriels. La concurrence loyale nous aide à avancer, mais il faut être vigilant à la concurrence déloyale et aux produits importés non conformes.

 


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