Le scandale des pots-de-vin qu’auraient versés Saipem pour obtenir des contrats en Algérie intéresse les Américains. Le département de justice américain a demandé, en juillet dernier, à la filiale italienne du géant ENI des informations sur le déroulement de son enquête interne sur l’Algérie, rapporte l’agence Reuters jeudi. Lors d’une télé conférence avec des analystes, le directeur financier de Saipem, Alberto Chiarini, a affirmé que son entreprise est prête à collaborer avec le département de justice américain. « On nous a envoyés une demande d’informations sur l’Algérie », a-t-il déclaré.
Saipem fait l’objet d’une enquête judiciaire aussi bien en Algérie qu’en Italie, dans le cas présumé d’une corruption pour l’obtention de contrats de plusieurs milliards de dollars en Algérie. Saipem a nié toute malversation, selon Reuters.
Interpol a lancé un mandat d’arrêt international contre l’homme d’affaires Farid Bedjaoui, soupçonné d’avoir été le principal intermédiaire dans l’affaire des pots-de-vin entre Saipem et de hauts responsables algériens. Selon la notice diffusée sur le site de la police internationale, M. Bedjaoui est recherché par la justice italienne. Il est également recherché par la justice algérienne avec huit autres personnes, dont Chakib Khelil, soupçonnés d’implication dans ce scandale de corruption. L’ancien ministre de l’Énergie réside aux États-Unis, mais il a nié disposer de la nationalité américaine.