Saipem aurait versé 197 millions d’euros de pots-de-vin « à la politique en Algérie», pour obtenir des marchés, rapporte ce samedi 17 janvier, le journal italien Il Fatto Quotidiano sur son site internet.
L’ancien administrateur-délégué de l’entreprise italienne, Paolo Scaroni, aurait confié par téléphone à l’ex-ministre italien du Développement économique, Corrado Passera, que « les frais de médiation » déboursés étaient, en réalité, des commissions versées à « un intermédiaire algérien », selon le quotidien italien, qui cite Scaroni. Cet intermédiaire ne serait autre que Farid Bejdaoui, présenté par le journal comme homme de confiance de l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, précise le quotidien.
Devant la réaction d’étonnement du ministre, Scaroni aurait avoué que les soupçons de la magistrature de Milan étaient fondés : celle-ci « (…) pense, et je suis d’accord, qu’il s’agit pots-de-vin versés à… la politique algérienne », selon la même source.
L’ex P-DG de Saipem, Pietro Tali aurait également organisé des rencontres secrètes entre Scaroni, Khelil et Bedjaoui, rapporte la même source, confirmant les soupçons qui pèsent sur les deux hommes.
Ces révélations interviennent au lendemain des conclusions de l’enquête préliminaire du procureur de Milan.
