C’est la première réunion depuis la présidentielle. Le secrétaire général du FLN Amar Saâdani a réuni ce lundi 21 avril son Bureau politique au siège du parti à Hydra. À l’ordre du jour : « examiner des questions liées à l’évolution sur la scène politique ».
Le FLN, qui a défendu la candidature du président Abdelaziz Bouteflika, souhaite préserver son rôle de « leadership afin de contribuer effectivement et positivement aux côtés du président Bouteflika dans les étapes qui suivent, notamment l’application de son programme », selon le communiqué sanctionnant cette réunion.
Au cours de cette rencontre, les membres du Bureau politique ont débattu donc du rôle et de la place du FLN à la faveur des résultats de l’élection présidentielle du 17 avril. Sur ce point, le chef du parti a tenu à lever quelques équivoques, notamment sur la relation de sa formation avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Dans une déclaration à TSA au terme de cette réunion, Amar Saâdani a affirmé que le « FLN n’a aucun problème avec Abdelmalek Sellal ». « M. Sellal est militant du FLN. Il détient une carte d’adhésion depuis 1988 », précise M. Saâdani.
Concernant le souhait exprimé par le patron du FLN de voir le Président désigner le futur Premier ministre parmi le parti majoritaire, et donc du FLN, Amar Saâdani précise que cette demande est liée à la révision de la Constitution : « Bien évidemment, on ne peut pas revendiquer la chefferie du gouvernement avant la révision de la Constitution, puisque dans l’actuelle loi fondamentale, rien n’oblige le Président à choisir son Premier ministre au sein du parti majoritaire ». Autre détail qualifié « d’important » par notre interlocuteur : « Le FLN et moi-même ne visons pas une personne à travers cette revendication ». En termes plus clairs, « le FLN ne cible pas Sellal ».
Révision de la Constitution durant la session d’automne
Selon Amar Saâdani, la révision de la Constitution sera « le premier chantier politique » qui sera entamé par le président Bouteflika. « Ça devrait intervenir en septembre ou octobre », précise-t-il. Bouteflika compte-t-il créer un poste de vice-président ? « Ça ne sera certainement pas l’objet de cette révision. En fait, Bouteflika pourrait désigner un vice-président sans recourir à la révision de la loi fondamentale », précise-t-il.
Pour Saâdani, cette révision a pour but de définir la nature du régime politique algérien. « Pour ce quatrième mandat, le Président est appelé à poursuivre les réformes entamées » à travers notamment, « la séparation des pouvoirs, la définition du rôle du Parlement et des différentes institutions ».
La prochaine Constitution définira aussi les mécanismes ayant trait à la « désignation du Premier ministre ». Selon Amar Saâdani, Bouteflika fera un pas en avant en ce qui concerne « la réconciliation nationale, tamazight et la liberté de la presse ».