Amar Saâdani, SG du FLN à TSA : « C’est un gouvernement de transition, les vrais changements après la révision de la Constitution »

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Nouveau coup dur pour le FLN.  Le parti majoritaire au Parlement n’a pu obtenir que trois portefeuilles dans le nouveau gouvernement Sellal, annoncé ce lundi 5 mai. En réalité, un seul  ministre,  Khelil Mahi, chargé des Relations avec le Parlement, a été nommé, puisque  Tayeb Louh et Abdelkader Messahel ont  été tout simplement reconduits dans leurs postes respectifs. Que s’est-il passé pour le FLN ? Le parti, dont le SG réclame la chefferie du gouvernement, semble plus que jamais isolé, écarté des centres de décisions et pourtant il s’agit bien du parti du président Bouteflika. Cette formation a été la première à avoir défendu la candidature du Président pour un quatrième mandat.

Contacté par TSA, le secrétaire  général du  FLN,  Amar Saâdani, donne sa  version : «  La priorité du FLN  est la concrétisation de notre projet, à travers notamment la révision de la Constitution et les réformes politiques. Le gouvernement ne nous intéresse pas beaucoup ».

Pour Saâdani, le Président a opté  pour un gouvernement de technocrates. « Et c’est tant mieux pour nous », dit-il. Explications : «  le FLN  n’aura pas  à assumer seul  les changements qui sont annoncés, notamment  la révision de la loi fondamentale ou encore la nouvelle loi sur la  publicité,  puisque le secteur sort de notre main. Il est, désormais, confié à  une personnalité apolitique ». « Personne ne pourra dire que le FLN a géré unilatéralement ces réformes. Personne ne pourra nous reprocher quoi que ce soit ». Le patron du FLN explique le recours à un gouvernement de technocrates par le refus de l’opposition d’intégrer l’Exécutif : « Il fallait  aller vers un gouvernement  après que  l’opposition ait rejeté l’offre  de Abdelmalek  Sellal concernant la constitution d’un gouvernement d’union nationale ».  Au sommet de l’État, pense Saâdani, « on ne veut pas donner l’impression que les questions déterminantes pour le pays soient placées entre les mains des partis au pouvoir ».

Enfin, pour le chef du FLN,  Bouteflika a nommé « un gouvernement de transition » pour diriger une période de transition qui prendra fin après la révision constitutionnelle ».


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