La Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) a appelé, ce vendredi 5 décembre, à « une enquête indépendante et transparente » sur la mort de trois personnes dans les affrontements avec les forces de l’ordre le 28 novembre à Touggourt dans la wilaya de Ouargla.
La FIDH « s’inquiète des violences et du recours excessif à l’usage de la force par les forces de l’ordre » et appelle à ce qu’ « une enquête indépendante, impartiale et transparente soit diligentée sur ces événements pour que les auteurs des violations des droits humains puissent rendre compte devant la justice. »
La FIDH affirme, sur la base « d’informations reçues », que « les forces de l’ordre auraient utilisé des fusils à pompe à l’encontre de manifestants ; ce qui aurait occasionné la mort de deux jeunes, Toumi Meftah (24 ans) et Malki Nourredine (20 ans) ». « Un troisième, Mohamed Bensaadi, est décédé le 1er décembre des suites de ses blessures. Des représentants des forces de l’ordre ont également été blessés. 6 blessés graves sont toujours hospitalisés à Touggourt, mais également à Batna et à El Oued », précise la FIDH.
L’ONG internationale de défense des droits de l’Homme explique que « la manifestation du 28 novembre s’est inscrite dans le cadre de revendications sociales émanant d’habitants des communes de Touggourt et de Nezla ». Elle affirme que « des engagements pris lors de la dernière campagne électorale envers les habitants de la wilaya de Ouargla n’auraient pas été honorés ». « Les autorités locales s’étaient en effet engagées à attribuer 1 500 lots de terrain à bâtir. Les revendications des manifestants portaient sur l’attribution de ces lots ainsi que sur des aménagements de leur quartier à Draâ El Baroud, le raccordement au réseau en eau potable, le bitumage de la route ainsi que la mise en place de l’éclairage public », précise la FIDH.