Belgique : un maire s’attaque à la communauté berbère

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 Les immigrés maghrébins en Europe n’en finissent pas de subir les comportements racistes : actes islamophobes en France, mouvement PEGIDA en Allemagne…

Cette fois, c’est la classe politique belge qui est en émoi face aux attaques lancées par un maire à l’encontre de la communauté berbère marocaine installée dans le pays.

Stigmatisation de la communauté berbère

Le maire d’Anvers, Bart de Wever, membre et président du parti N-VA (La Nouvelle alliance flamande, droite libérale) s’est en effet attaqué ouvertement aux berbères marocains.

 « Le racisme est une notion relative et trop souvent invoquée comme excuse pour un échec personnel, surtout auprès de certains groupes de population, comme la communauté marocaine. Surtout les Berbères. Ce sont des communautés fermées, avec une défiance envers les autorités », a-t-il déclaré en évoquant la difficulté de ces personnes à s’intégrer.

Ces propos ont été tenus il y a un peu plus d’une semaine lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision VRT.

Un discours décomplexé qui a provoqué l’indignation de cette frange de la population, dont certains membres ont décidé de porter plainte pour racisme. Une majorité des politiciens se sont d’ailleurs désolidarisés et ont dénoncé les propos tenus par le maire d’Anvers. Mais pour ce dernier, qui se défend de tout racisme, hors de question de revenir sur ses déclarations. Il annonce même qu’il quitterait la politique s’il venait à être condamné par la justice.

Un racisme décomplexé

Pour certains, il s’agit bien d’un racisme décomplexé à l’encontre de la communauté berbère installée en Belgique et qui n’est généralement pas la cible d’attaques frontales. Le débat en Belgique, et comme dans la plupart des pays européens, porte plutôt sur l’immigration dans son ensemble et la place des musulmans dans la société. Une partie de la population qui est régulièrement attaquée.

Ainsi à la mi-mars, un député du parti populaire belge assimilait l’immigration musulmane dans son pays à « un cheval de Troie ».

Un peu avant ses propos sur les berbères, Bart de Wever indiquait pour sa part que « la mauvaise politique d’immigration de ces dix dernières années était la cause de la radicalisation de certains jeunes musulmans et donc du grand nombre de djihadistes partis de Belgique pour aller combattre en Syrie ».

Dès lors, il convient de se demander si ces paroles consistent simplement en une stratégie électoraliste ou si elles reflètent réellement les pensées d’une majorité de belges.
En juin dernier, un sondage réalisé par Ipsos indiquait déjà que 72% des Belges jugeaient l’immigration négativement.


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