Plusieurs ONG appellent les autorités algériennes à cesser « le harcèlement des militants du droit au travail »

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Dans un communiqué de presse conjoint, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) interpellent les autorités algériennes sur les conditions du déroulement du procès, le 11 mars dernier, de neuf militants du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC).

« Garantir le droit à un procès équitable »

Les ONG dénoncent notamment « une présence policière disproportionnée » et l’arrestation de plus de cinquante « manifestants pacifiques » venus soutenir les neuf militants détenus depuis le 28 janvier 2015. Ces derniers avaient écopé, en première instance, de peines de 12 à 18 mois de prison ferme ainsi qu’à des amendes allant de 5 000 à 20 000 dinars pour « attroupement […], pression sur les décisions des magistrats […] et violences envers agent de la force publique ». La dernière audience qui devait se dérouler le mercredi 11 mars à Laghouat, a finalement été reportée après la décision prise par le Collectif des avocats de la défense de se retirer en signe de protestation.

Les ONG demandent la libération « immédiate et inconditionnelle » des neufs militants

Pour le REMDH, l’OMCT et la FIDH,  le traitement infligé aux militants du CNDDC résulte de « leurs activités de défense des droits de l’Homme ». Les ONG rappellent également le cas de Rachid Aouine, un militant d’El Oued condamné à six mois de prison ferme en première instance, le 9 mars. Des arrestations et condamnations qui s’apparentent à du « harcèlement judiciaire », selon les organisations qui appellent les autorités algériennes à garantir « le droit à un procès équitable » ainsi que « l’exercice des libertés de réunion, d’association et d’expression ».


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