Libye : début des négociations de paix à Alger

LIBYA

Après le Mali, l’Algérie s’implique officiellement auprès de la Libye, en quête de stabilité. Alger recevait ce matin à la résidence Al Mithak, des représentants libyens des deux gouvernements, des partis politiques, ainsi que le médiateur spécial de l’ONU chargé de la Libye.

Tous les acteurs politiques libyens des deux gouvernements – Tobrouk et Tripoli – entament actuellement un processus de négociations géré depuis l’Algérie, mais supervisé par la Mission d’appui de l’ONU en Libye (UNSMIL). La première séance qui a débuté à 12h est gérée par  Abdelkader Messahel, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines et Bernadinon Léon, représentant spécial de l’ONU. Cette rencontre sur deux jours est seulement un point de départ, et sert à faire une première proposition qui évoluera au fur et à mesure du dialogue, a-t-on rappelé du côté de la diplomatie algérienne.

Un accord ou la destruction

« La Libye n’a que deux options, ou l’accord politique ou la destruction. Je sais que la destruction n’est pas une option », a déclaré le représentant spécial de l’ONU. Les questions sécuritaires et politiques en Libye sont devenues une priorité pour l’avenir du pays. Les civils libyens sont pris entre rivalités et violences commises par différentes milices qui tentent de s’imposer. Un chaos qui devient de plus en plus ingérable.

Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra indiquait hier que l’Algérie allait aider la Libye à trouver «un consensus national sur la création d’un gouvernement d’union et sur des arrangements de sécurité».

Alger prend donc le relais de négociations qui avaient débuté en Suisse au cours du mois de janvier, et s’étaient poursuivies au Maroc. Sa position régionale, et les répercussions de l’instabilité libyenne sur la région, obligeaient l’Algérie à s’impliquer. « L’Algérie voisine de la Libye, qui partage une histoire avec elle, ne pouvait qu’aider ses frères libyens à faire face aux dangers qui la menacent », a expliqué Abdelkader Messahel, qui a appelé à l’union des Libyens.

L’Algérie suivait déjà le dossier, près de 200 acteurs libyens étaient venus à Alger ces derniers mois, indiquait la semaine dernière M. Messahel. Avec l’ONU elle va coordonner les négociations, mais « la solution doit venir de la Libye. C’est un processus de Libyens avec des Libyens», a rappelé Bernadinon Léon. Le pays s’impose de plus en plus comme un médiateur international indispensable.


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