Mali : un accord préliminaire de paix et de réconciliation signé sans les rebelles Touaregs

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Un accord préliminaire de paix dans le cadre du processus d’Alger a été signé, ce dimanche 1er mars, par l’Algérie, le gouvernement malien et la médiation internationale. L’étape n’a pas tout à fait été finalisée, car la coordination des groupes rebelles touaregs n’a pas souhaité parapher cet accord.

Le Mali pourra donc commencer sur de nouvelles bases une fois que le texte sera validé par toutes les parties. Ce n’est qu’une question de temps, ont précisé des membres de la plateforme et de la coordination.

« Nous avons demandé une pause de deux semaines afin d’expliquer à notre base au Mali les détails de cet accord avant paraphe. Sur place tout le monde ne comprend pas ces accords, et la différence entre une signature et un paraphe », explique Redouane Ait Mohamed, de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

En effet la veille de cette signature d’importantes manifestations contre cet accord de paix ont eu lieu dans le nord du Mali notamment à Kidal, rapportait hier la radio RFI. Il faudra donc du temps pour communiquer sur les enjeux d’un tel accord. Le membre de la coordination, reconnaît que ce premier texte « comporte quelques lacunes, notamment sur le statut politique de l’Azawad ou sur les points concernant la défense de la région », mais se disait satisfait d’aller vers la paix.

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Un accord en évolution

Ramtane Lamamra a reconnu : « Le document n’est pas parfait », mais qu’il est un bon début et a valeur de « boussole crédible et efficace ». Concernant la non signature des groupes rebelles, il a estimé que « la pause demandée par nos frères de la coordination n’est pas une volonté de se désolidariser. Nous voyons une retenue qui est seulement du respect et non de la réserve à l’égard de cet accord de paix ». Il a en revanche appelé, tout comme ses homologues de la médiation internationale,  les groupes maliens à finaliser le processus d’Alger le plus rapidement possible.

Une réussite, selon la France

Du côté de la France, cette dernière étape de négociation a été perçue comme une réussite. « Je salue la décision du président et du gouvernement malien de le parapher et appelle tous les groupes du Nord, qui ont salué très positivement cette avancée, à le faire sans délai », a déclaré Laurent Fabius, le ministre des Affaires Etrangères français dans un communiqué.

Les accords de paix définitifs devraient être signés par toutes les parties, le 26 mars prochain, à Bamako, a-t-on appris de source diplomatique.

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