Ramtane Lamamra livre sa recette pour lutter contre Daech

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Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a appelé, ce jeudi 19 février, à Alger, à « percevoir la menace » du terrorisme de manière générale à « ses justes proportions ». « Il faut savoir raison garder et percevoir cette menace à ses justes proportions », a-t-il indiqué en réponse à une question sur la menace constituée par l’État Islamique (Daesh) dans la région.

Lamamra s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue britannique Philip Hammond. Certes, les solutions « sécuritaires et militaires » sont une « composante nécessaire de la riposte nationale et internationale à ce phénomène » dans beaucoup de circonstances, selon lui. Mais, il est nécessaire de « conjuguer des solutions d’ordre culturel, spirituel mais aussi économique et social afin d’éliminer le terreau qui permet au terrorisme de se développer », a-t-il soutenu. Un « diagnostic proprement établi permet d’adopter le bon remède », a-t-il précisé.

« Intellectuels et prédicateurs doivent tenir un discours de modération »

Pour lui, les « intellectuels et les prédicateurs à travers le monde arabo musulman » doivent développer un « discours de modération et d’équilibre afin d’éclairer les véritables enseignements de la religion musulmane ».

Danger de l’islamophobie

Lamamra a évoqué le danger que constitue l’islamophobie en Occident. « (Il y a) la nécessité d’éviter les amalgames et l’intolérance dans certaines sociétés dans le monde occidental notamment qui produit ce que nous percevons ici comme étant de l’islamophobie. Il y a la nécessité d’un respect mutuel des valeurs que nous partageons », a-t-il plaidé.

« Une solution politique pour la Libye »

Sur la Libye où règne le chaos, M. Lamamra a réaffirmé la position de l’Algérie. « Nous sommes pour la solution politique, le dialogue inclusif, des institutions démocratiques représentatives dans le cadre de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la Libye sœur », a-t-il dit avant d’ajouter : « nous souhaitons, nous appelons et nous travaillons ensemble à ce qu’un gouvernement d’union nationale soit mis en place par les différentes forces politiques dans les plus brefs délais »

Londres contre l’intervention militaire en Libye

Interrogé sur le sujet, le ministre britannique des Affaires étrangères a affirmé que les positions de la Grande-Bretagne et de l’Algérie étaient « identiques ». Londres ne pense pas « qu’une intervention militaire soit la solution », selon lui.


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