Les patrons du FCE vont-ils réellement investir dans les clubs de foot ?

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Est-ce un simple effet d’annonce ou les membres du Forum des chefs d’entreprises (FCE) ont-ils réellement l’intention d’investir dans des clubs professionnels de football, tout en sachant que ce n’est guère rentable pour eux ?

Si l’on se fie aux déclarations de leur président, Ali Haddad, propriétaire de l’USMA, faut-il le rappeler, « les opérateurs économiques privés sont disposés à devenir actionnaires dans ces clubs ». C’est du moins ce qu’il a annoncé, ce mardi, lors de sa rencontre avec le ministre des Sports Dr. Mohamed Tahmi. Le premier responsable du secteur a affirmé pour sa part que « le rôle de l’État est d’organiser l’activité sportive et les clubs, et que c’est à la société civile (les entreprises privées) de gérer ces entités ». Une invitation ou plutôt un appel du pied aux patrons et autres hommes d’affaires de participer dans le capital des clubs de l’élite. Il est vrai que leur implication enlèverait une grosse épine du pied aux pouvoirs publics.

Cependant, ils risquent d’être confrontés à une sérieuse résistance de la part des présidents actuels qui ne vont certainement pas lâcher leur « os » aussi facilement. Sentant le danger, ces derniers comptent d’ailleurs s’organiser de nouveau pour constituer une force parallèle. Une réunion est programmée ce dimanche pour justement relancer leur forum pourtant mis en veilleuse il y a quelques mois. Leur principale revendication est d’obtenir un « statut particulier » afin de continuer à gérer à leur guise les deniers de l’État. Le beurre et l’argent du beurre en somme !

Pour rappel, toutes les tentatives pour privatiser les clubs par le passé ont été vouées à l’échec à l’exception du projet de Ali Haddad avec l’USMA. Les ouvertures du capital annoncées timidement ça et là n’ont pas trouvé preneur. Cette nouvelle sortie médiatique du FCE va-t-elle changer la donne ? En tout cas, le football national a cruellement besoin de nouveaux dirigeants fortunés pour réussir le passage au professionnalisme qui piétine depuis son lancement il y a environ quatre ans. Mais entre les bonnes intentions et la réalité du terrain, il y a un pas que personne n’ose franchir pour le moment. Il est vrai que dans ce monde de requins, on risque d’y laisser sa peau.

D’ailleurs dans les coulisses, on dit que le patron de l’ETRHB est prêt à se débarrasser de l’USMA s’il trouve un repreneur sérieux. Il serait extrêmement déçu du milieu footballistique, d’autant que son investissement à coups de milliards ne lui rapporte absolument rien… Que des dépenses colossales !


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