Info TSA. Alors que le secteur de l’éducation bouillonne et au moment où des écoles sont paralysées par la grève des enseignants, la ministre de Education nationale Nouria Benghebrit a tenté de rassurer le Premier ministre Abdelmalek Sellal. «Tout va bien dans le secteur, les syndicalistes n’ont pas pu mobiliser plus de 11% des enseignants», a dit la ministre, ce mercredi lors d’une la réunion hebdomadaire du Conseil du gouvernement, selon une source gouvernementale.
Contredisant le chiffre donné par la ministre, Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), explique, dans une déclaration faite à TSA que le taux de suivi du deuxième jour de la grève de l’éducation est de 80%. Un taux de plus de 73% a été enregistré durant la première journée, selon la coordination des syndicats de l’éducation (CSE). « La guerre des chiffres ne nous intéresse pas », a tenu à expliquer Idir Achour.
Benghebrit rassure !
Durant la réunion du Conseil du gouvernement, Benghebrit a parlé pendant une heure, selon notre source. Selon elle «il n’y a pas lieu de s’inquiéter sur les examens de fin d’année ». « Nous poursuivrons le dialogue avec les syndicats sincères et ensemble on trouvera les solutions adéquates », a expliqué Benghebrit qui a défendu aussi la démarche entreprise par son département depuis sa désignation à la tête du ministère.
Que veulent les syndicats de l’éducation ?
La principale revendication des syndicats de l’éducation est la révision du statut particulier de l’enseignant qui contient plusieurs « bavures », selon Meziane Meriane, porte-parole du Snapest. « Nous demandons l’intégration dans les nouveaux grades, trancher le dossier des enseignants en fin de carrière, en plus d’autres revendications socioprofessionnelles », a souligné Idir Achour.
Répondant aux reproches lancés à l’encontre des syndicats sur le recours aux grèves pour revendiquer des hausses de salaires, le porte-parole du CLA dira : « Nous demandons l’amélioration de nos conditions socioprofessionnelles, mais nous avons également toujours lutté pour garantir le droit de l’enfant en dénonçant la surcharge des classes, la violence à l’école, entre autres ».