Divergences à la CNLTD sur l’initiative du MSP de dialoguer avec le pouvoir

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Le MSP rassure sur son appartenance à la CNLTD après le lancement de son initiative politique visant à dialoguer avec le pouvoir. Dans un communiqué publié ce dimanche 1er février, il affirme qu’il « fait partie de l’initiative des libertés et de la transition démocratique », qu’il est « membre de la coordination ». « Nous assurons (…) que cette opération (les nouvelles consultations politiques) rentre dans le cadre du programme politique du mouvement et qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle initiative », selon le communiqué.

Le MSP rappelle que le dialogue est une « valeur » qu’il partage avec les autres partis de la coordination. « Et c’est l’un des principes qui figurent dans la plateforme de Mazafran. La plateforme appelle à une transition démocratique négociée », a affirmé le parti, en expliquant sa démarche : « Prendre contact avec des parties représentant le pouvoir se fera, pour les inviter à accepter le changement et pour leur expliquer les idées de la transition démocratique ».

Mohcine Belabbas sceptique

Le MSP a publié ce communiqué, à l’issue d’une réunion de la CNLTD au cours de laquelle son président Abderrezak Mokri a expliqué la nouvelle initiative politique du parti. Visiblement, il a rassuré et convaincu ses camarades sur la forme. Mais sur le fond, le président du RCD ne partage pas la démarche du MSP.

« Nous avons discuté du sujet, de la façon la plus banale et on a levé toutes les ambiguïtés », assure Sofiane Djilali, président de Jil Jadid. « On a abordé cette question du point de vue de la lecture qu’en ont fait les médias (…) et chacun (des membres, ndlr) a donné son point de vue », indique Mohcine Belabbas, président du RCD, en rappelant que tous les membres de la CNLTD mènent des consultations bilatérales avec des acteurs politiques et sociaux.

« Moi-même je reçois des acteurs politiques. Dois-je rendre des comptes ? Non. Une consultation n’est pas un événement politique. C’est le minimum que puisse faire un acteur politique », soutient-il, en assurant qu’il n’a jamais été question « d’interdire les partis politiques d’avoir leurs propres activités ». La coordination est, poursuit-il, « un cadre d’expression plurielle et de coordination d’actions ».

Questionné sur le dialogue que compte mené le MSP avec le pouvoir, Mohcine Belabbas estime qu’ « on ne pourra discuter avec le pouvoir que le jour où le pouvoir réel va accepter de débattre de la transition démocratique telle que préconisée dans la plateforme adoptée à Mazafran ». « Dans la plateforme, nous avons parlé de transition démocratique, pacifique et négociée.

Négociée veut dire (qu’elle doit être menée) avec les représentants que le pouvoir décidera d’envoyer pour parler en son nom. Pour l’instant, on ne les connait pas. Et personne ne peut prétendre être le pouvoir réel à part Bouteflika », affirme-t-il avant de conclure : « Et Bouteflika est dans l’incapacité de discuter avec les acteurs politiques ».


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