L’Algérie a restreint la liberté d’expression, selon HRW

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« Aucune amélioration générale de la situation des droits humains n’a pu être constatée en Algérie en 2014 », affirme l’ONG Human Right Watch (HRW) dans son rapport annuel de 2015, publié ce jeudi 29 janvier. « Les autorités ont restreint la liberté d’expression et les droits à la liberté d’association, de réunion et de manifestations pacifiques, et ont eu recours à des arrestations et à des poursuites à l’encontre de militants politiques et syndicaux », note l’ONG.

Dans son rapport, l’ONG revient sur plusieurs événements qui ont marqué l’année précédente dont l’élection présidentielle. « Abdelaziz Bouteflika, président depuis 1999, a été réélu pour la quatrième fois le 17 avril 2014, en dépit d’informations faisant état de ses problèmes de santé », a rappelé HRW.  « En avril, les autorités ont dispersé par la force, les manifestants opposés à la réélection du président Abdelaziz Bouteflika, et en ont arrêté et détenu des centaines, dont de nombreux partisans du mouvement Barakat (« Ça suffit ») », rappelle HRW.

Restrictions syndicales

Human Right Watch aborde également les difficultés rencontrées par les travailleurs pour former des syndicats indépendants. « Les autorités se sont livrées à des manœuvres administratives », selon elle, « pour refuser le statut juridique aux syndicats indépendants qui cherchent à fonctionner en dehors de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ». « Les organisateurs et travailleurs membres de syndicats autonomes font l’objet d’arrestations et de poursuites arbitraires ainsi que d’autres formes de harcèlement, telles que le licenciement de leur emploi dans la fonction publique », dénonce l’ONG.

Sur la liberté d’expression, HRW a estimé que « les autorités ont continué à poursuivre et à emprisonner les critiques pacifiques en utilisant les dispositions du Code de procédure pénale ». L’association rappelle l’affaire de Youcef Ouled Dada à Ghardaïa, condamné à deux ans de prison pour « outrage envers les corps constitués » après la diffusion de « documents « de nature à nuire à l’intérêt national », en vertu des articles 146 et 96 du code pénal ».

Droits humains dans les camps des réfugiés sahraouis 

Concernant la situation des droits humains dans les camps des réfugiés sahraouis, HRW évoque des cas de personnes ayant « au moins fait l’objet de harcèlement pour avoir critiqué ouvertement le Polisario ». « Le gouvernement algérien n’a pas, à la connaissance de Human Rights Watch, reconnu de façon explicite sa responsabilité dans la protection des droits humains des Sahraouis vivant dans les camps gérés par le Front Polisario sur le sol algérien », a-t-elle souligné.

 


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