Saïd Sadi répond à ses détracteurs et s’exprime sur des sujets d’actualité

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Saïd Sadi était ce samedi 24 janvier au théâtre régional de Béjaïa, pour animer une conférence sur le thème « Culture et histoire, le défi de l’heure ». Mais les sujets d’actualité et les polémiques liées à l’histoire de l’Algérie ont pris une place importante dans les débats.

L’ancien président du RCD est longuement revenu sur les polémiques suscitées depuis la sortie de son livre « Amirouche, une vie, deux morts et un testament » pour répondre à ses détracteurs.

« Ces gens m’attaquent personnellement », dit-il. Parmi les intellectuels ayant critiqué son livre, il cite l’historienne Malika Rahal et le sociologue Addi Houari. « Aucun n’a parlé du contenu du livre », assure-t-il.

Saïd Sadi accuse aussi certains intellectuels de soumission et donne plusieurs exemples. Parmi eux : l’attentat contre le journal satirique français Charlie Hebdo. « Aujourd’hui le quotidien Libération accueille la rédaction de Charlie hebdo, que moi j’ai soutenu entre parenthèses », a-t-il souligné, rappelant le refus du directeur de Libération de publier une réponse de trois chroniqueurs algériens pendant la décennie noire du terrorisme « parce qu’il n’était pas question que des gens qui refusent le contrat de Rome s’expriment dans Libération », selon lui.

Gaz de schiste

Saïd Sadi est revenu sur l’exploitation du gaz de schiste en Algérie qui suscite un important mouvement de contestation dans le Sud. « Deuxième exemple de cette aliénation parisienne sur l’Algérie, le gaz de schiste. Les Français disent que c’est interdit chez eux et nous expliquent qu’ils viennent l’exploiter chez nous ». Le conférencier a rappelé que ce ne sont pas « les élites démocratiques » qui se sont levés pour dénoncer cette affaire mais des jeunes du Sud.

« L’une des Contrées les plus soumises était le grand sud algérien. Le pouvoir avait ses relais : les notables (…). En l’espace de quelques années, cet ordre féodal patiemment construit vient de s’effondrer », a-t-il expliqué. Pour M. Sadi, avec les mouvements de contestation au sud c’est la « diffusion du combat démocratique ».

Révision de la Constitution

Interrogé sur la révision de la Constitution et les réunions entre Bouteflika, Toufik et Gaïd Salah, il a répondu : « Il faut croire que c’est une Constitution qui va être gérée entre les gens du système, je ne me sens pas concerné. Une Constitution est faite pour les citoyens pas pour des responsables ».


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