Poursuites contre Saïd Sadi : le silence gêné de la classe politique

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Au lendemain de la décision du parquet d’Alger d’ouvrir une information judiciaire contre Saïd Sadi après ses déclarations sur le passé historique d’Ali Kafi, Ahmed Ben Bella et Messali Hadj, la classe politique se mure dans le silence.

Contactés par TSA, plusieurs partis du pouvoir et de l’opposition n’ont pas souhaité réagir. Peur d’enfoncer Saïd Sadi ? Ou par crainte d’afficher leur soutien à  l’ancien patron du RCD ?

Joint par téléphone, le Premier secrétaire du FFS Mohamed Nebbou promet de nous rappeler pour communiquer la position de son parti, avant de fermer son portable. Il est depuis injoignable. Même silence au parti des travailleurs. Djelloul Djoudi, député  et proche de Louiza Hanoune, répond : « Le parti n’a pas débattu cette question ». C’est aussi le cas de la formation d’Abdellah Djaballah ou de Djil El Djadid. Son porte-parole, Sekheri Sofiane, explique que « les priorités du parti sont ailleurs ».

C’est Sadi « la personne » qui est visée

Naâmane Laouar, député du Mouvement de la société pour la paix MSP s’interroge sur la réaction du parquet d’Alger : «On ne comprend pas  pourquoi  le parquet ne s’était pas auto-saisi avant la sortie de Saïd Sadi,  parce que, rappelons-le, il n’est pas le premier à avoir remis en cause le rôle de Messali  Hadj dans la révolution» a-t-il affirmé à TSA ? ce qui fait penser au MSP, que c’est Saïd Sadi , « la personne qui est visée par l’ouverture d’une information  judiciaire par le parquet d’Alger ».

« Des propos irresponsables »

 Au FLN, le sujet gêne moins. Saïd Bouhadja, membre du bureau politique chargé de la communication du parti, invite Saïd Sadi à se retirer de la vie politique. « Les propos qu’il a tenus à l’égard de trois figures emblématiques de la révolution algérienne  dénote de sa faillite politique. Saïd Sadi n’a plus sa place sur la scène politique », pense-t-il.

Pour le FLN, la décision du parquet d’Alger est justifiée : « Sadi a eu des propos irresponsables contre des symboles de l’histoire de l’Algérie. Une démarche que la Constitution condamne et punit », précise M. Bouhadja. Ce dernier accuse enfin Saïd Sadi « d’ignorer la valeur de la révolution et de la lutte contre le colonialisme ».


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