Un conflit interne au FLN a-t-il bloqué le fonctionnement de l’APN ?

APN

L’Assemblée nationale populaire (APN) reprendra ses séances en plénière le 25 janvier, après une pause qui a duré plusieurs semaines. En congé forcé, les députés ont dû attendre le dénouement de l’affaire opposant Bouchareb Mouad, vice-président du Parlement et membre du bureau de l’APN au Secrétaire général du parti Amar Saadani. Ce dernier a décidé d’exclure Mouad du FLN. Mais le concerné a refusé de céder son siège au bureau de l’APN. Situation inédite pour le président de la chambre basse, Larbi Ould Khelifa qui s’est retrouvé entre deux feux : les pressions de l’opposition et celles venant de son propre parti.

Pour les députés du FLN, Larbi Ould Khelifa devait appliquer la décision de Saadani sans la discuter. Mais pour l’opposition, Ould Khelifa était tenu d’exécuter le règlement stipulant que les vice-présidents sont élus par l’Assemblée populaire nationale pour un an…Résultat : le bureau de l’APN n’a pas pu se réunir pendant plus d’un mois. Plusieurs lois, notamment celles relatives au règlement budgétaire, déposées par le gouvernement depuis trois mois, n’ont pas été programmées à quelques jours seulement de la clôture de la session d’automne.

 Ould Khelifa chez Saadani

Lundi 12 janvier, Ould Khelifa a convoqué son bureau pour arrêter l’agenda de l’APN. Bouchareb Mouad était présent à cette réunion. Amar Saadani a-t-il cédé aux pressions de ses opposants ? « Non », affirme une source proche du Secrétaire général du parti. C’était la dernière réunion (NDLR ; la rencontre du 12 janvier) de Mouad au sein du bureau de l’APN », souligne notre interlocuteur.

En effet, notre source nous confirme qu’une «réunion a eu lieu, dimanche 18 janvier entre le président de l’APN  Larbi  Ould Khelifa et le Secrétaire général du FLN au siège du parti à Hydra». Les deux partis ont convenu «de soumettre le nom du remplaçant de Mouad Bouchareb à l’approbation des députés lors de la prochaine plénière».

Pour notre source, il ne s’agit pas là d’une concession faite par Saadani. « Pour que les choses soient claires, lors de la prochaine session, les députés ne vont pas voter mais ils se contenteront d’approuver le nom proposé par le Secrétaires général du parti», précise ce proche de Saadani. Selon lui, le FLN n’a pas bloqué l’APN. Le retard dans l’examen de certaines lois est dû « à l’agenda chargé du président de l’APN».


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