Abdelfattah Hamadache, chef du Front de la Sahwa (renaissance) accuse la France d’avoir « déclaré la guerre à l’islam, aux musulmans et aux Algériens », dans un entretien, ce dimanche 18 janvier, au journal français Le Parisien.
Le leader salafiste a refusé de condamner les attentats commis récemment à Paris. « La France a tué au Mali, au nom du combat contre le terrorisme. La France bombarde en Irak, il y a des victimes innocentes, des femmes, des enfants. Dix-sept personnes sont mortes et tout le monde est troublé. Mais le sang français est-il plus sacré que le sang musulman ? Si 17 personnes sont mortes, il y a des millions d’autres musulmans qui meurent dans le monde », a-t-il détaillé.
Á la question de savoir s’il était solidaire de Daech (l’État islamique), Abdelfattah Hamadache n’a pas répondu directement. « L’intégrisme, pour les Français, c’est d’avoir une barbe ou un qamis (…) Nous appliquons les recommandations de Dieu à la lettre. Appelez ça terrorisme, fanatisme ou intégrisme. Moi, j’accepte ma religion telle qu’elle m’a été dictée par le prophète » Mohamed (QSSL), a-t-il dit.
« Notre revendication, c’est d’instaurer l’État islamique en Algérie, même s’il faut pour cela attendre soixante ans. L’État islamique circule dans notre sang », a-t-il conclu.