L’imam salafiste Abdelfatah Hamadache a lancé ce mardi 16 décembre une fatwa où il appelle à condamner à mort l’écrivain et journaliste Kamel Daoud. « L’écrivain apostat, mécréant, algérien (Kamel Daoud), « sionisé », criminel insulte Dieu (…). Nous appelons le système algérien à le condamner à mort publiquement », a-t-il écrit sur sa page Facebook. « Si la charia était appliquée en Algérie, le châtiment aurait été de le tuer », écrit l’imam sur sa page Facebook. Hamadache se présente comme le chef du Front de l’éveil salafiste libre.
« C’est un appel au meurtre »
Contacté par TSA, Kamel Daoud affirme qu’il va déposer plainte demain, mercredi. « Je vais déposer plainte, demain matin, parce que c’est un appel au meurtre », affirme-t-il avant d’ajouter : « qu’est ce que je peux faire ? C’est la conséquence du sentiment d’impunité dont bénéficient les islamistes en Algérie ». « Quand ils peuvent tenir des universités d’été, quand ils peuvent être au-dessus de la loi, pourquoi ne pas appeler au meurtre maintenant », lance-t-il.
« J’assume »
Interrogé, Abdelfatah Hamadache assume son appel. « C’est qu’il (Kamel Daoud) est impardonnable en disant « quand je lis leur livre » en s’excluant. J’assume ma responsabilité », affirme-t-il avant d’insister : « mais je n’ai pas dit que j’allais le tuer et je n’ai pas appelé les musulmans à le faire. On demande au pouvoir algérien d’appliquer « al Had » (la condamnation à mort) et c’est une chose dont nous sommes fiers ! ».