Les internautes algériens dénoncent la liberté d’expression à sens unique de François Hollande  

reseaux-sociaux (1)

Les déclarations du président Français de ce samedi 17 janvier, sur les violences qui ont émaillé les manifestations anti Charlie Hebdo dans plusieurs pays musulmans dont l’Algérie, ont enflammé la toile. Sur les réseaux sociaux, les voix s’élèvent pour dénoncer la politique des deux poids deux mesures du président français.

Deux poids deux mesures !

Sur Facebook, Ilyas Hamid revendique le droit à la liberté d’expression, tout en faisant référence aux caricatures blasphématoires du prophète (QSSL) publiées par le journal Charlie Hebdo au nom justement de la liberté d’expression. « C’est de la liberté d’expression! Vous pensez qu’on a ressenti quoi quand on a vu  les caricatures contre le prophète, quand on subi le racisme… donc on est libre de s’exprimer comme on veut, mais pas par le biais de la violence ne vous inquiétez pas ». Dans son commentaire Mohamed Ihab dénonce lui aussi la politique des deux poids deux mesures de François Hollande  : « La liberté d’expression à sens unique ! Il n’y a que la France qui peut s’exprimer en toute impunité !».

« 5 juillet 1962 »

Toujours sur Facebook, Gherram Mohamed pense que la seule chose qui devrait être sanctionnée c’est cette nouvelle atteinte à la religion de l’autre. « Et notre prophète (QSSL) qui est l’un de nos plus chers principes ? Principe que vous avez personnellement piétiné en publiant le dernier Charlie Hebdo. Quant à votre demande de sanctions laissez-moi vous rappeler une date le « 5 juillet 1962″ un chiffre « 1.500.000 » N’est ce pas assez cher payé ? ». Hami Dani partage le même avis : « Quel paradoxe! Il accepte qu’un milliard de musulmans soient insultés sous sa protection, et refuse à des gens blessés dans ce qu’ils ont de plus cher d’exprimer leur colère ».

Sur Twitter, avec un peu d’ironie, Bader  fait référence aussi à la conception de Hollande d’une liberté d’expression à sens unique.

Il faut savoir accepter la liberté d’expression, selon toufou .

Aln dz est du même avis.

Selon Alchemistedz c’est un retour en avril 1827, là où tout a commencé avec un simple coup d’éventail du Dey d’Alger, prétexte de tensions entre l’Algérie et la France.


Islamophobie en France

Dans un contexte marqué par la montée de l’islamophobie en France, les internautes algériens appellent le président français à réagir face à ces actes anti-musulmans. Besma Ounissi écrit sur Facebook : « Commencez d’abord par sanctionner ceux qui ont brûlé des mosquées en France ». Abdelbaki Taha quant à lui dénonce les timides réactions du gouvernement français quant aux actes islamophobes enregistrés depuis l’attaque contre Charlie Hebdo : « Bien sûr pas de sanctions concernant les mosquées brûlées et les agressions contre les musulmans ».

Toujours sur Facebook, Fouad Zouak dresse la liste des dépassements envers les musulmans. Il poste même une vidéo qui a fait le buzz sur internet lors de la Coupe du Monde. Sur cette vidéo, on voit un supporter français brûler le drapeau algérien. Fouad Zouak écrit : « L’éternel deux poids deux mesures, pourquoi ne pas avoir sanctionner ceux qui ont brûlé le Coran, ou ceux qui ont proféré des messages haineux contre les musulmans sur les réseaux sociaux , ou sur les plateaux de télé. Sans oublier le drapeau algérien qui a été brûlé après le match France-Nigéria ».

Des Français dénoncent aussi la politique de deux poids deux mesures

Les internautes algériens ne sont pas les seuls à dénoncer les dernières déclarations de François Hollande. Sur Twitter certains internautes français expriment eux aussi leur indignation.

Pour Daniel Dauvin la colère ressentie par les musulmans est légitime.

Jean Michel Behor fait preuve de compréhension envers la contestation des musulmans contre les dernières caricatures de Charlie Hebdo.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici