La Banque d’Algérie poursuit sa politique de dépréciation du dinar

Dinars billets

Comme nous l’annonçons depuis quelques mois, la Banque d’Algérie semble avoir entériné définitivement une dévaluation du dinar. L’euro continue en effet de baisser face au dollar et aux autres principales devises. Ce mercredi 14 janvier, la monnaie unique européenne est tombée sous le niveau de sa première cotation du 4 janvier 1999 à 1,1747 dollar. Elle est également tombée à son plus bas niveau depuis six ans face à la livre, à 77,38.

La devise européenne est pénalisée par plusieurs facteurs ; notamment la crise en Grèce et des perspectives moroses dans la zone euro. Mais face au dinar, l’Euro reste proche de ses plus hauts niveaux. Ce mercredi, dans les cotations interbancaires, la devise européenne est vendue à 103,60 dinars aux entreprises (elle est plus chère pour les particuliers qui effectuent le change pour l’allocation tourisme), proche de son haut niveau en glissement annuel (109,13). Face au dollar, le dinar s’est également fortement déprécié à 87,77 DA.

Un dinar surévalué

Malgré cette baisse qui se poursuit depuis plusieurs mois, le dinar reste surévalué par rapport aux fondamentaux de l’économie nationale. Hormis les hydrocarbures, l’Algérie ne produit que très peu de richesses. Les revenus en devises sont issus à 98% des exportations d’hydrocarbures. Or, depuis l’été dernier, ces revenus baissent de manière continue. Les experts du FMI pensent que la valeur actuelle du dinar est surévaluée de plus de 20%.

Mais cette dépréciation décidée par la Banque d’Algérie n’obéit pas à de simples considérations monétaires et techniques. Il s’agit aussi d’un choix politique. En dépréciant le dinar, les autorités espèrent peut-être rendre les produits importés plus chers et donc freiner la consommation et avec elle les sorties en devises.


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